Sélectionné à la Quinzaine à Cannes puis projeté en compétition au NIFFF, « We Are What We Are » conte la dramatique situation d’une famille américaine rongée par un terrible secret. Pour son troisième long-métrage, Jim Mickle collabore à nouveau avec Jeff Grace (voir notre interview en page 8), avec qui il avait déjà travaillé sur « Stake Land », et à qui se joignent deux autres compositeurs : Philip Mossman et Darren Morris. Les trois musiciens se partagent le travail, si bien que les neuf premières pistes sont celles du duo Mossman/Morris, et les neuf dernières – les plus belles par ailleurs – sont celles de Grace. Intimiste et froide, la musique ne joue pas tant sur la corde horrifique du film, mais appuie plutôt sa forte dimension dramatique. Le piano, très présent, laisse parcimonieusement résonner ses notes, tandis que le violon apporte une impression de fatalité, chère au film. De ce score émane une infinie tristesse, à l’image des deux protagonistes, prisonnières de leur héritage héréditaire. Une beauté glaçante.
We Are What We Are
Jeff Grace, Philip Mossman & Darren Morris
Milan Records