« War Dogs » : de bonne guerre.

Une comédie comme on les aime, où deux « underdogs » se jouent du système avant de se mettre dans un sérieux pétrin.

Le nouveau long-métrage du réalisateur Todd Phillips à qui l’on doit les excellentes comédies « Very Bad Trip », « Date Limite » et « Starsky & Hutch », nous offre cette fois-ci une histoire incroyable et véridique. Celle de deux amis d’enfance qui réussissent à s’enrichir durant la guerre en Irak et en Afghanistan, en vendant des armes à l’armée américaine sans être fabricants ni trafiquants.

Tiré d’un article du Rolling Stone magazine intitulé « Arms and the dudes », cette histoire passionnante a tout de suite plu au réalisateur qui a décidé d’en faire son nouveau film. Selon lui, le public adore les productions qui mettent en scène des personnages déjouant le système (et ses succès semblent lui donner raison).

En 2007, David Packouz, un jeune masseur patenté, et son ami Efraïm Diveroli se lancent dans le business de l’armement légal. Partis de rien, ils commencent à lire sur internet des demandes d’offres faites par le gouvernement américain pour des livraisons de matériel militaire destiné aux soldats sur le front en Irak. Très malins, ils se rendent vite compte que des petits contrats sont délaissés par les gros fournisseurs d’armement et voient une occasion de se faire facilement de l’argent en se procurant le matériel en Europe de l’Est.

Leur combine fonctionnant à merveille et l’argent coulant à flots, ils se décident de pêcher plus gros et prennent contact avec des fournisseurs illégaux qui ne sont pas habilités à traiter directement avec les gouvernements pour honorer leurs contrats. L’un d’entre eux, Henry Girard (joué par l’excellent Bradley Cooper) accepte le deal. C’est alors, que commencent les problèmes pour nos deux jeunes héros…

Le scénario est excellent, la musique est bien adaptée et dynamise le métrage. Les acteurs principaux sont parfaits dans leurs rôles respectifs. Jonah Hill (Efraïm) a tout à fait le physique de l’emploi : gros, bête et parfois ridicule, il donne un côté comique à l’histoire, dans un personnage typique des films du réalisateur. Miles Teller (David) est son pendant sérieux, il joue le rôle d’un novice qui, malgré son peu d’expérience, dirige les opérations et donne de la crédibilité au duo dans les moments clés du film.

Nominé cette année au festival américain de Deauville, cette réalisation est une vraie réussite dans son genre. L’histoire est efficacement mise en scène et ne manque pas d’humour. Le sujet est très intéressant et bien développé. Le tout produit dans des décors très réalistes. Un vrai moment de cinéma comme on les aime !