Un peu de culture que diable ! Oyez la légende antique (mais rigoureusement authentique) selon laquelle, à une date qui remonte à vachement longtemps avant JC (VD), s’opposèrent le méchant Mars et le gentil Vulcain.
AH LES GONZESSES !
Comme d’habitude, les ennuis arrivent à cause d’une femme : Venus, la déesse de l’amour, s’est enfuie de l’Olympe, le royaume des dieux – au passage, remercions nos amis carton-pâte et fumigène pour les décors – pour aller fricoter sur Terre avec Adonis, très fâché parce qu’il se sent cocu. Ce en quoi il n’a pas Thor (ha, ha) car cette Vénus, franchement, dans le genre feu au cul, c’est plutôt la fusée Ariane. Hélas pour elle, Jupiter, chef des dieux, ne l’entend pas de cette oreille. Et hop ! D’un doigt, il foudroie Adonis en lui envoyant sur le coin du nez un splendide éclair nanar dessiné à la gouache.
La pauvre Vénus est bien obligée de réintégrer l’Olympe. Pour calmer ses ardeurs, Jupiter décide de la marier avec Vulcain, le dieu du feu, notre Héros. D’ailleurs Vénus est d’accord, elle l’aime bien, Vulcain. Mais Mars, le dieu de la barre chocolatée, notre Vilain, convoite également Vénus. D’ailleurs, Vénus est d’accord, elle l’aime bien aussi. Mais cela fait un prétendant de trop ! Une bagarre éclate donc entre les deux dieux pendant laquelle on s’aperçoit, non sans stupeur, que les dieux portent des slips sous leurs pagnes.
Quoi ?! Une vulgaire baston entre Mars et Vulcain au royaume des cieux ?! Jupiter ne saurait tolérer cela ! Il sépare les jaloux et les prive de leurs pouvoirs pendant deux lunes pour leur apprendre les bonnes manières. Mercure, probablement dieu de la jaquette vu ses mimiques efféminées, arrive comme un cheveu sur la soupe et se délecte de la scène d’un air railleur. Vexé parce que Jupiter l’a puni, Mars s’empare de Vénus (qui est d’accord), s’enfuit de l’Olympe avec elle et se réfugie sur Terre, chez les Thraces, des humains ennemis jurés de Jupiter. Le roi des Thraces tombe aussitôt amoureux de Vénus (qui est d’accord). Pour se venger de Jupiter, Mars, Vénus et leurs nouveaux amis les Thraces décident de construire une tour (en bambou !) si haute (2 mètres 50 !) qu’elle atteindra l’Olympe et qu’ils pourront ainsi mettre une peignée à Jupiter. Ah, les salauds !
DISCRIMINAINTION
Vulcain, désormais privé de ses pouvoirs, se trouve à la merci de quiconque traîne dans l’Olympe en cherchant à faire un mauvais coup. Et justement, voilà l’infâme Gordon Mitchell, alias Pluton, dieu des ténèbres. Il profite de sa faiblesse pour également le précipiter sur Terre. Allez, zou ! Tout le monde en bas ! Ça économisera le carton-pâte (et les fumigènes). Tombé aux mains des »terribles » hommes-lézards, il retrouve une vieille copine, Etna, esclave de ceux-ci.
Ils décident de s’évader en brutalisant un Nain, qui ira chercher les hommes-tritons qui viendront les libérer ! Les choses sérieuses commencent : il faut absolument empêcher Mars, Vénus et les Thraces de construire cette maudite tour. Oui mais voilà, comment retrouver la trace des Thraces ? « C’est simple ! » se dit Vulcain, qui est un héros miteux logique. Il a un plan : on brutalise un Nain (toujours le même !) et on le force à nous conduire jusqu’au campement des Thraces ! Après quelques réticences, vite jugulées par Notre Héros grâce à l’emploi vigoureux de la technique de persuasion dite de »secouage de Nain », le Nain accepte. L’action ne faiblit ensuite jamais jusqu’à la fin, avec diverses bastons contre des hommes préhistoriques blonds, puis les Thraces et leur shaman Sioux albinos (si ! si ! avec les plumes et tout !), une rébellion d’esclaves et bien sûr le crêpage de chignon d’Etna et Vénus (avec à intervalle régulier du secouage de nain, bien évidemment), suivi de près par le duel Vulcain-Mars, que Jupiter interrompt en parlant depuis le ciel. Et le film s’arrête là.
Nota : le mauvais traitement des personnes de petite taille à des fins de spectacle est attentatoire à la dignité de la personne humaine, chose dont je ne saurais faire l’apologie. En revanche, les gladiateurs en pagne avec des gourdins et le catch lesbien dans la boue, je suis tout à fait pour !