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mercredi, décembre 18, 2024
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Vingt Dieux, un fromage, le Jura, un ado et un boguet créent une histoire captivante

Un fromage de qualité au cœur de l'intrigue

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

Le 1re long-métrage de la polyvalente cinéaste Louise Courvoisier s’avère être une œuvre intimiste, teintée d’une certaine mélancolie. Surtout, il s’agit d’une belle épopée dans le village et les environs de son enfance. La création du fromage impressionne, comme l’endurance du héros.


Totone, à peine 18 ans, fougueux et insouciant se fiche complètement du train de vie compliqué de son père pour vivre dignement. L’ado enchaîne les soirées privées, les bars et les bals du Jura français avec ses potes. Néanmoins, ce rythme de vie assez insensé va brutalement changer. Il va d’une part, devoir s’occuper de sa petite sœur de loin pas sage comme une image. Mais surtout, élaborer rapidement un plan afin de gagner sa vie et de continuer à vivre dans ses montagnes. Alors, pourquoi ne pas fabriquer son propre fromage comté et tenter d’obtenir une médaille d’or ? D’autant plus qu’il a le soutien et l’aide de ses meilleurs amis, de sa peste de frangine et de celle dont il se sent amoureux en secret, Marie-Lise. Cependant, la conception s’avérera davantage complexe que prévue et des méthodes douteuses seront employées quant à l’avancement désiré…

5 ans après le 1re court-métrage de la scénariste et metteuse en scène citée en chapeau, sa récente fiction « Vingt Dieux » remporta le « Prix de la Jeunesse » au « Festival de Cannes » de 2024. Une récompense méritée car l’histoire, davantage terre-à-terre, emmène les spectateurs-trices, au cœur du Jura français et du fromage.

Avec « Vingt Dieux », aucun suspense haletant ni de scènes d’action impressionnantes ou une distribution incroyable. La campagne, des gens dont la plupart n’avaient même pas le métier d’acteurs-trices et des décors originaux forment donc une histoire efficace, pertinente et humaine.

Ainsi, la constitution du casting se fit au gré des choix plutôt instinctifs des 2 recruteuses, dont Louise Courvoisier. Par exemple, Clément Faveau qui joue le déterminé « Totone », travaille en fait dans un élevage de volailles.

Luna Garret, la petite sœur diablotine mais très intuitive, est née au sein du même village que la metteuse en scène. La dernière comédienne importante au sein du long-métrage provient également d’horizons différents. Quant à Maïwène « Marie-Lise » Barthélémy incarnant l’agricultrice sensible, elle étudie dans le domaine de l’agriculture parallèlement.

Si ce formidable trio forme un ensemble jeune, dynamique et persévérant, le chauderon est aussi un autre protagoniste central. Celui-là même permettant d’élaborer le fromage et restant au cœur de l’intrigue gustative jusqu’à la fin.

Car la conception d’un fromage artisanal est tout un art et peut s’avérer vite complexe, comme cela se découvre d’une certaine manière au gré de l’histoire du film. En effet, l’une des principales difficultés du long-métrage fut de rendre le comté cinégénique.

Pour ce faire, l’équipe technique décida de filmer les principales phases de la fabrication du Comté. Et il s’agit bien d’un véritable travail physique. Ainsi, le décaillage, le brassage ou le moulage sont superbement montrés. Tout comme le fait d’avoir les mains calleuses durant ces étapes qui se préparent minutieusement.

Au travers de « Vingt Dieux », l’une des autres plus-values se situe au niveau des séquences toutes choisies en mode panoramiques, au lieu des habituels et systématiques travellings (soit de déplacer les caméras dans différents axes en suivant un sujet, décrire un objet ou révéler une scène). L’aspect agricole et rural reste également bien mis en avant et sans aucune prétention.

La simplicité est donc une devise importante au niveau l’entier de la trame. Une certaine pudeur s’en dégage aussi, par rapports aux paysages, aux personnages ou même au travers des divers stades d’élaboration du comté.

Toutefois, « Vingt Dieux » ne s’adresse pas à un public trop jeune car une partie de son histoire s’avère peut-être un peu compliquée pour les enfants. Il plaira néanmoins aux spectateurs-trices curieux-euses de ce genre de films authentique, humain et concrétisé avec amour.

Vingt Dieux
FRA – 2024
Durée: 1h30 min
Drame
Réalisatrice: Louise Courvoisier
Avec: Clément Faveau, Maiwène Barthelemy, Luna Garret, Mathis Bernard, Dimitry Baudry
Filmcoopi
11.12.2024 au cinéma

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