Dans une Amérique bushienne, où les corps d’armée sont plébiscité et portés en héros au moindre impact, Billy Lynn est une première classe parmi les autres. Après avoir échappé à une attaque en Irak, lui et son escouade sont promenés l’espace d’un battement de cils à travers les états américains pour promouvoir cette fameuse fibre patriotique si chère aux mangeurs de burgers.
Entre propagande et niaiserie, ce film est une bulle dans la liste trop longue des navets made in US. C’est inintéressant du début à la fin. Le personnage de Billy Lynn n’est guère plus convaincant qu’un fœtus abandonné sur le carrelage de toilettes public. Kirsten Stewart perd son temps dans une interprétation de chieuse capricieuse et faussement altruiste, elle est largement plus crédible dans la série Twilight, c’est dire. L’enchaînement des scènes est prévisible des milliers d’années à l’avance tellement le scénario manque d’originalité. Même pas un sursaut de nouveauté, que du réchauffé. Même si le sujet nous passionne, on a plus envie de se faire un marathon Cars que de revoir l’extrait de la vie de ce soldat américain. Franchement, si le Ang Lee voulait montrer le décalage entre l’image des GI’s dans leur patrie et ce qu’ils vivent sur le terrain, il aurait mieux valu qu’il demande conseil soit à Oliver Stone soit à Coppola père. Au moins on aurait eu le plaisir de glisser dans une atmosphère malsaine et oh combien plus authentique.
- Réal. : Ang Lee
- Acteurs : Vin Diesel/Joe Alwyn/Kristen Stewart/Steve Martin
- Distrib.: Sony Pictures
