2.9 C
Munich
jeudi, décembre 19, 2024
- Publicité -

Un Espion Ordinaire : un genre de cinéma qui fleure bon le passé.

Pauline Brandt
Pauline Brandt
Avec un master de français moderne avec spécialisation en études théâtrales, un bachelor en français moderne et histoire et esthétique du cinéma, Pauline Brandt met en œuvre tout son savoir-faire pour promouvoir le cinéma.

Pour Benedict Cumberbatch, au centre de ce film d’espionnage à flux tendu, ce film s’inscrit dans la parfaite lignée de « Imitation Game », sorti en 2014. Cumberbatch y campait le mathématicien britannique Alan Turing, au rôle déterminant durant la Seconde Guerre mondiale ; il joue cette fois-ci l’homme d’affaires Greville Wynne, pivot sous planque de l’espionnage britannique pendant la Guerre Froide. L’occasion de retrouver avec style un genre de cinéma qui fleure bon le passé.

Il faut dire que les films d’espionnage réalistes ont un goût un peu rétro – c’est un véritable exercice de style auquel productions et réalisateurs s’essaient régulièrement avec plus ou moins de panache. Ici, point de héros tueur de sang-froid ou cascadeur professionnel, mais un représentant en ventes tout à fait ordinaire, approché par les services secrets britanniques pour une série d’opérations secrètes : sous couvert d’affaires en Russie, Greville Wynne est chargé de faire passer dans ses bagages des documents donnés par l’agent double Oleg Penkovsky (immense Merab Ninidze), apportant notamment des renseignements sur les missiles nucléaires soviétiques pointés sur les Etats-Unis depuis Cuba – une affaire connue comme « La Crise des missiles de Cuba ». Les opérations se succèdent et la double vie de Greville devient plus qu’un épisode isolé.

Si certaines touches, un peu grossières – comme la petite moustache finement travaillée de Benedict Cumberbatch et une course-poursuite à travers une librairie où l’on change chapeau et manteau tout en courant – rappellent qu’on est bien face à une fiction américaine, le résultat est néanmoins prenant et efficace.

Porté plus par la tension que l’action, enraciné dans le réel, procurant l’agréable occasion de voir interagir Cumberbatch et Ninidze – au passé commun de comédiens de théâtre shakespearien – « Un Espion Ordinaire » diverti et instruit jusqu’au générique, où l’on découvre les apparitions télévisées du véritable Greville Wynne en 1964.

Un Espion ordinaire (The Courier)
GB – 2021 – 1h 52min
Drame, Espionnage, Thriller
Réalisateur: Dominic Cooke
Casting: Benedict Cumberbatch, Rachel Brosnahan, Jessie Buckley, James Schofield
Ascot Elite
23.06.2021 au cinéma

- Publicité -

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

- Publicité -