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jeudi, octobre 31, 2024
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Tubelight : La splendide lumière indienne

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

Si un long-métrage se différencie des films du genre, c’est bien « Tubelight ». Basé sur une fiction américaine, la version « made in Bollywood » reste très légère, entraînante et touchante. Car au final, « Tubelight » est le héros qui le devient bien malgré lui.


Au début des années 60, dans un village situé au cœur des montagnes de l’Himalaya, Laxman vit avec son jeune frère Bharat. En grandissant et dès qu’ils le peuvent, ils profitaient de faire le plus de bêtises possibles. Ils devinrent très vite inséparables après la mort brutale de leur parent. Mais lorsque la guerre entre l’Inde et la Chine fut déclarée, que plusieurs milliers de soldats s’engagèrent dont Bharat. Et surtout, Laxman peina à se remettre de la séparation de son frère. Livré à lui-même et craignant le pire pour la vie de Bharat, il prit plusieurs décisions paraissant d’abord catastrophiques, mais qui finalement aideront grandement à son évolution et celle de son village natal.

Malheureusement inédit pour une distribution nationale en Suisse, « Tubelight » s’avère être une véritable incroyable découverte. Quelques clichés sont effectivement présents dans la fiction, mais le récit s’approche davantage de la réalité qu’une majeure partie des réalisations Bollywood. De plus, le casting est formidablement bien choisi et dirigé.

Si le choix des comédiens-iennes donne l’impression d’être plutôt anodin dans le reste du monde, en Inde cette famille Khann est très connue. Et pour « Tubelight », elle s’affirme une nouvelle fois. Car ils collaborent rarement toute et tous (1 sœur et 3 frères) ensemble. Extérieurement, il est facile d’avoir le sentiment que l’entre aide familiale leur a permis de s’investir et finaliser le projet. Pourtant, tout n’était pas gagné par avance, car d’autres personnalités étaient pressenties pour interpréter le rôle principal joué par le plus âgé des frères, Salman Khan (« Tiger Zinda Hai »). À l’exemple d’Akshay Kumar Housefull ») ou d’Aamir Khan (« Secret Superstar »). À savoir que ce dernier n’est pas de la même famille. L’acteur Salman Khan a beau être le plus médiatisé de sa famille, la discrétion des autres ne leur ôtent pas leur travail tout autant professionnel derrière la caméra.

D’ailleurs Kabir Khan (un des frères réalisateur d’ « Ek Tha Tiger ») montre une fois de plus son talent dans ses choix pour le casting. À l’exemple du grand regretté Om Puri (« Les Recettes du bonheur ») qui incarne « l’uncle » à la perfection. Pour cette raison, « Tubelight » est empreint d’un plus fort sentiment de tristesse, car il s’agissait du tout dernier film où Om Puri participa. Il décéda peu de temps après, à 66 ans. À ses côtés, l’actrice chinoise Zhu Zhu se fait également remarquer par son rôle de jeune mère directement touchée par la guerre indo-chinoise. À noter qu’elle entame sa carrière également aux Etats-Unis et a récemment collaboré avec Robert Patrick (« Sons of Arnachy »).

« Tubelight » est un film magistral bollywoodien grâce à ses ambiances (re) créées au travers des décors naturels amènent le public à s’immerger rapidement en ces lieux. La naïveté, la bravoure, l’honnêteté et l’acharnement sont certains des sentiments intenses interprétés avec justesse tout au long de l’histoire. Un brin de fantastique, de la folie et bien sûr quelques chants et danses forment un agréable mélange permettant de découvrir ladite fiction. Ceci sans compter l’apparition surprise d’une des plus grandes célébrités bollywoodiennes. Qui plus est, la personne incarne un rôle réfléchi et clé, comme elle le fait fréquemment. Le compositeur Julius Packiam ajoute indéniablement d’excellents et harmonieux morceaux.

L’œuvre cinématographique est d’autant plus réussie, car dès le début, l’alchimie entre les comédiens-iennes fonctionne et cela s’en ressent. Un large public, curieux de découvrir de tels films sortants des stéréotypes Bollywood entre autres, l’apprécieront notamment pour cette raison. Également pour la prestance de Salman Khan et du conflit historique, presque inconnu en Europe, relativement bien expliqué dans la trame. Finalement, « Tubelight » reste surprenant, touchant, drôle et permet de mieux comprendre certaines coutumes indiennes. Évidemment, il est préférable de le visionner soit directement en anglais, soit en hindi avec le sous-titrage anglais. Et de profiter d’une réalisation totalement étrangère.

Tubelight
IND – 2017
Durée: 2h16 min
Comédie, Drame
Réalisateur: Kabir Khan
Avec: Salman Khan, Sohail Khan, Zhu Zhu, Om Puri, Isha Talwar, Matt Kramer
23.06.2017 au cinéma

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