2.9 C
Munich
mercredi, novembre 20, 2024
- Publicité -

« The Wife » : Glenn Close, tant attendue au Zurich Film Festival 2017

Lauren von Beust
Lauren von Beust
Amoureux du film «American Gigolo», ses parents la prénomme en hommage à l'actrice américaine Lauren Hutton. Ainsi marquée dans le berceau, comment aurait-elle pu, en grandissant, rester indifférente au 7ème art ? S'enivrant des classiques comme des films d'auteur, cette inconditionnelle de Meryl Streep a prolongé sa culture en menant des études universitaires en théories et histoire du cinéma. Omniprésent dans sa vie, c'est encore et toujours le cinéma qui l'a guidée vers le journalisme, dont elle a fait son métier. Celle qui se rend dans les salles pour s'évader et prolonger ses rêves, ne passe pas un jour sans glisser une réplique de film dans les conversations. Une preuve indélébile de sa passion. Et à tous ceux qui n'épellent pas son prénom correctement ou qui le prononcent au masculin, la Vaudoise leur répond fièrement, non sans une pointe de revanche : «L-A-U-R-E-N, comme Lauren Bacall !». Ça fait classe !

En pleine promotion du film « The Wife », Glenn Close s’est rendue au Zurich Film Festival, dimanche 1er octobre. L’actrice était accompagnée de sa vraie fille et partenaire à l’écran, Annie Starke. Daily Movies a assisté à la conférence de presse de ce long-métrage signé Björn Runge.


Pour sa treizième édition, le Zurich Film Festival n’a pas fait exception à la règle. Comme chaque année, des invités prestigieux en lien avec le 7ème art se sont succédé. Avec Rob Reiner, Andrew Garfield, Jake Gyllenhall ou encore Alicia Vikander au programme, le dimanche 1er octobre, c’est Glenn Close qui était à l’honneur. Après le festival du film de Toronto en septembre dernier, l’actrice enchaîne les occasions pour la promotion de son nouveau film.

Adapté du roman de Meg Wolitzer, « The Wife » (« L’épouse » en français) raconte l’histoire de Joan Castleman (Glenn Close), dont le mari, Joe Castleman (Jonathan Pryce) est appelé à Stockholm pour recevoir le Prix Nobel de littérature. Malgré une profonde fierté, Joan affiche des traits mélancoliques qui prendront les traits d’un sentiment de regret. En épouse et mère attentive, Joan a appris au fil des décennies à vivre en retrait, dans l’ombre du romancier prodige. Mais ce voyage en Europe va s’avérer révélateur. Le besoin de se décharger d’un poids qu’elle traîne et subit depuis trop longtemps. Passionnée de littérature, Joan Castleman a vécu la réalité des années 50-60 comme l’étouffement de ses ambitions et de son rêve, celui de devenir écrivaine. Dissuadée de s’engager dans cette profession encore trop masculine, c’est pourtant sa plume qui se cache derrière les œuvres à succès de son époux.

Le réalisateur Björn Runge met en lumière des personnages aux relations maritale et familiale complexes, un ingrédient qu’il juge nécessaire : « La complexité, c’est la clé d’un bon film. Les personnages se doivent d’être complexes car c’est cela qui les rend particulièrement intéressants ». Actrice principale du film, Glenn Close s’est plu à « explorer les facettes de son personnage et d’en apprendre sur ces connexions si puissantes entre les différents protagonistes ». Un ascenseur émotionnel pour l’acteur comme pour le spectateur.

‘The Wife’ Premiere – 13th Zurich Film Festival

Habituée à des rôles davantage féministes, Close incarne Joan Castleman avec une grande sensibilité. Pour comprendre ses états d’âme, l’actrice a eu besoin d’étudier le contexte social de l’époque dans laquelle le personnage a évolué. « Mon personnage prend conscience plus tardivement de l’importance de trouver sa voie pour la simple raison que dans ses jeunes années, les mouvements féministes tels que l’on les a connus dans les années 70 n’existaient pas encore. Le temps où les femmes n’avaient pas leur mot à dire est à présent révolu ». Si les inégalités de genre perdurent dans de nombreux domaines, les évolutions ont été jusque-là considérables. L’actrice a souligné notamment l’importance du travail dans la vie d’une femme, bien qu’il soit toujours difficile de « gérer cette terrible balance entre famille et carrière professionnelle ». Dans « The Wife », il est question d’un sacrifice. Une vie entière passée à composer dans l’ombre. Le récit peut paraître un peu long sur certaines scènes, mais le rythme est fidèle à l’introspection féminine. Le final est d’ailleurs très symbolique, comme l’explique Glenn Close : « Malgré les circonstances, la fin du film est remplie d’espoir. Il est évident que Joan continuera d’écrire et qu’elle fera don de sa propre histoire. Il n’appartient qu’à elle de l’écrire ».

Glenn Close avec sa fille Annie Starke – Zürich Film Festival 2017

Dans la peau de ma mère
Pour son plus grand plaisir, Glenn Close partage l’affiche de « The Wife » avec sa fille Annie Starke. La jeune femme de 29 ans incarne le personnage de Joan Castleman à l’aube de sa rencontre avec son mari. Bien qu’elles n’aient pas de scènes ensemble, les deux actrices ont aimé collaborer sur le même projet. « Lorsqu’Annie était en tournage, j’ai choisi de ne pas être présente. Je ne voulais pas l’influencer dans son jeu », s’est confié Glenn Close. Ce à quoi sa progéniture s’est empressée de répondre : « Après tout, je crois que personne ne souhaite avoir sa mère sur le dos quand il ou elle travaille ! » , provoquant le rire de sa mère et de la salle entière. Fière, la mère admire la fille : « Annie a fait le bon choix de carrière, même si je sais d’expérience que l’industrie du cinéma est incertaine, ce qui rend le métier souvent difficile ».

The Wife
Suède/USA – 2017 – Drama
Réalisateur: Björn Runge
Acteur: Glenn Close, Logan Lerman, Jonathan Pryce
20.02.2019 au cinéma

- Publicité -

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

- Publicité -