Après le film d’action « Faster », et le biopic « Notorious Big », George Tillman Jr. s’attaque à l’œuvre de Nicholas Sparks…
L’expression « The Longest Ride », titre original de cette romance devenue « Chemins Croisés » en français, fait référence à l’activité professionnelle de son héros. Lui qui passe ses heures à tester son aptitude à rester le plus longtemps possible à se ruiner les burnes sur un taureau enragé. Dans quelques endroits improbables du monde, ce genre de prouesses fait d’ordinaire briller les yeux des jolies filles. Pour l’héroïne de cette sirupeuse bluette, il paraît évident qu’il existe des projets de vie plus constructifs et moins périlleux. D’où ses réticences à entamer une relation sérieuse avec ce cowboy qui a pourtant ce qu’il faut de virilité et la gueule du pimpant héros anonyme d’un western des années soixante (Oui Scott Eastwood est le fils de…). D’autant plus que la demoiselle prévoit s’installer en ville et s’adonner à des activités qu’elle juge plus nobles. Telles que la promotion et la vente d’objets d’art… Deux mondes s’affrontent et chacun choisira son camp, mais pour le cinéphile blasé des drames sentimentaux à deux sous, ce long-métrage du réalisateur de «Men Of Honor» pourra aisément être ignoré. De plus, et comme si le récit principal n’était déjà pas assez saturé de mièvrerie, les scénaristes ont eu la fâcheuse idée de napper le tout d’une deuxième écœurante couche de guimauve. Soit une longue exposition, en flashbacks, de l’idylle contrariée (et si émouvante) d’un vieux couple mixte… Espérons que le film trouvera ses défenseurs parmi les spectateurs en phase de détresse affective.
Une de ces fameuses périodes de faiblesse comme nous en traversons tous… Et puis finalement… ils diront tous que les acteurs sont si charmants qu’il n’y a aucune raison de bouder son plaisir.
The Longest Ride
(Chemins croisés)
De Georges Tillmann Jr.
Avec Britt Robertson, Scott Eastwood
Fox Films