Une campagne anglaise, une base hautement sécurisée, des enfants sanglés tel est le cadre de The Last Girl – Celle qui a tous les dons.
Novice des films de zombie, j’ai choisi de commencer par The Last Girl- celle qui a tous les dons réalisé par Colm McCarthy pour mon baptême. Par conséquent, je ne pourrais pas le comparer aux autres films du même genre ou même la célèbre série Walking dead. Pourquoi commencer par ce film ? Ce long-métrage est d’abord attirant car il a reçu le Lauréat du Prix du Public Gérardmer 2017 et il est inspiré du livre à succès de Mike Carey. Mais surtout, il a fait grand bruit lors de sa sortie.
Brièvement, le cadre est vite posé, des enfants sanglés à une chaise et sous haute surveillance. Le doute reste cependant concernant les raisons de leur présence dans ce centre hautement sécurisé. Très vite, le contexte global est posé : une base militaire contrôlée par les rares humains qui restent fait face à une armée de zombies, les voraces, touchés par un agent pathogène contagieux attaquant leur cerveau. Les enfants ? Le seul espoir pour vaincre l’épidémie car contaminés certes, mais lucides lorsqu’ils n’ont pas besoin de manger. Cependant, la base se fait attaquer et cède face à ces voraces. Un groupe d’humains sains se retrouve seul dans la nature avec qu’un seul enfant. Glenn Close et Gemma Arton incarnant respectivement une chercheuse et une professeure s’occupant de ces enfants font partie de ces rescapés. Ils doivent maintenant tenter de survivre hors de leur forteresse.
Mais un dilemme se pose au fur et à mesure de l’avancement du film. Qui mérite de vivre, les voraces ou les humains sains ? Une majorité hybride ou une minorité saine ? Également, la mort d’une personne est-elle justifiée pour en sauver d’autres ? La fin du film surprenante tranche sur cette problématique.
Concernant la réalisation, nous pouvons souligner le jeu d’acteur de la jeune Sennia Nanua. Mais surtout, la bande originale du film composée par Juan Cristobal Tapia de Veer qui nous emporte dans l’univers de ce thriller de manière enivrante. Cependant, les scènes sanglantes rappellent quelque peu le film Raw de Julia Ducournau. Quand l’homme est soumis à ses instincts primaires par la faim. Dans quelle mesure faut-il accabler les personnes qui répondent à leurs besoins ? The Last Girl est une bonne piste pour illustrer ce questionnement.
Ainsi, j’ai apprécié ce film pour sa qualité de sa réalisation et sa bande son. Egalement, il va plus loin que la simple lutte entre zombies et humains qui se traduit par un bain de sang et présente une réelle accroche.