Ces dernières années Alexandre Desplat est partout (sept partitions en 2013). Le compositeur est aussi un habitué des Césars (meilleures musiques originales pour « De battre mon cœur s’est arrêté » et « De rouille et d’os »), ainsi que des Oscars, avec pas moins de six nominations. Malheureusement, la statuette lui échappe encore. Parmi ses collaborations avec des cinéastes aussi éclectiques que célèbres, celle avec Wes Anderson débouche depuis maintenant trois films sur de petits bijoux musicaux. Avec « The Grand Budapest Hotel », Alexandre Desplat se renouvelle et innove tout en restant fidèle à son style. Sa partition est tournée vers des consonances slaves (« No Safe-house »), dominée par les perçussions et les cordes pour de belles envolées toutes en énergie (« Escape Concerto »). Le compositeur utilise également des instruments traditionnels tels que la balalaïka (un luth russe triangulaire) ou la cithare, ainsi que l’orgue qui remplace le piano sur cette partition (« Last Will And Testament »). Une très belle réussite !
The Grand Budapest Hotel
Alexandre Desplat
Fox Music