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mercredi, décembre 18, 2024
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The French Dispatch, le Wes Anderson pouvant décevoir

Une immersion "andersonienne" un peu trop lente.

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

3 ans après la fameuse et excellente animation « L’Île aux chiens », ledit cinéaste présente son nouveau long-métrage. Cette fois-ci, son intrigue se déroule en France et bien qu’elle paraisse prometteuse, elle est un peu trop longue et parfois complexe à suivre.


Le célèbre éditorialiste et fondateur du « The French Dispatch Magazine » Arthur Howitzer Jr., vient de décéder. Un véritable choc pour son équipe, d’autant plus que le corps de leur patron est découvert dans son bureau, une mort fulgurante apparemment. Mais peu après le sentiment de stupéfaction et d’effroi, sa rédaction décide de se montrer solidaire et lui prépare un bel et long article hommage regroupant ses meilleurs écrits. D’un kidnapping sur fond culinaire, d’une prison aux essais artistiques, de la jeunesse des années 60 à un jeu d’échec dans la rue, cette compilation faite sur-mesure à Ennui-sur Blasé, la petite ville où se situe le célèbre journal, paraît prometteuse. D’un commun accord donc, les rédacteurs-trices concerné-e-s, valident la dernière parution du magazine dont la volonté était d’être le clone du « New Yorker ».

Fidèle à ses habitudes, le Texan Wes Anderson présente avec « The French Dispatch », pouvant se traduire par « La Dépêche Française » dans la langue de Molière, son 17ème long-métrage. Écrit, réalisé et produit entre autres par ce dernier, son univers si particulier, transcende toujours autant dès les premières minutes de son film.

Mais il est possible que son nouveau voyage en terre française déçoive. Car d’une part, les spectateurs-trices appréciant bien, voire beaucoup, son univers cinématographique, pourraient se sentir déçu-e-s à cause du trop grand nombre de personnages.

D’autre part, si effectivement sa distribution s’avère être davantage que 5 étoiles et demeure de qualité, l’excès de comédiens-iennes renommés, peut parfois agacer. Ainsi, avec « The French Dispatch », le metteur en scène donne l’impression de surfer sur la vague du succès d’une partie de ses acteurs-trices en les ayant engagés au lieu de laisser une chance à d’autres personnes essayant de se faire connaître auprès du grand public.

Certes, depuis plusieurs années déjà, il se remarque que Wes Anderson apprécie particulièrement de s’entourer des personnes lui étant connues, tant dans la technique qu’au niveau des célébrités. A l’exemple du toujours très bon Bill Murray (« Un jour sans fin ») qui collabore pour la 9ème fois en compagnie dudit metteur en scène. Par conséquent, cette fidélité peut également parfois exaspérer pour les raisons évoquées. Eventuellement même un peu plus avec « The French Dispatch » ou de nombreux-ses personnalités lui étant connues, participent à cette réalisation.

Quoiqu’il en soit, cette fiction s’avère indéfectible quant au style « andersonien ». Son imagination lui permet souvent de créer des personnages hauts en couleur et se répartissant par chapitre. Ceci, souvent avec l’aide de collègues scénaristes comme Roman Coppola.

Minutieux quant à sa manière de filmer également, le réalisateur apprécie aussi l’esthétique rétro et l’emploi toujours à bon escient, même si dans certaines de ses fictions, son principe apparaît parfois plus subtilement.

Filmé à Angoulême, « The French Dispatch » se dote effectivement d’un incroyable casting international. S’il serait trop long d’énumérer l’entier de la distribution, une partie des acteurs-trices rendent une performance se démarquant des autres.

A l’exemple de la jeune et prometteuse Lyna Khoudri (« Gargarine ») incarnant « Juliette », la petite amie de « Zeffirelli » (Timothée Chalamet (« Dune »)) au caractère réactiviste et curieux. De son côté, Stephen Park (« Kajillionaire ») joue « Nescaffier ». Un rôle secondaire presque muet, néanmoins très important et démontrant ses talents en cuisine. Dans ce même segment du kidnapping, le comédien Jeffrey Wright (« Le Voyage d’Arlo ») démontre et affirme une nouvelle fois son talent au travers de son personnage « Roebuck Wright », un journaliste culinaire précis durant ses recherches et ses explications.

Si cette section du long-métrage s’avère être la plus originale et surprenante, le reste de « The French Dispatch » ne manquera pas de divertir, d’amuser et de s’interroger si les noms des héros et leurs faits respectifs, ont véritablement existé.

Quoiqu’il en soit, sa nouvelle réalisation un peu longue, plaira probablement au public appréciant son authenticité. Quant aux personnes ne connaissant pas du tout ou trop peu ses chefs-d’œuvre, il est davantage conseillé de découvrir avant « The French Dispatch », certains comme la belle fable « L’Île aux chiens » ou encore, l’énergique « The Grand Budapest Hotel ».

The French Dispatch
ALL – USA – 2021
Durée: 1h43 min
Comédie, Drame, Romance, Historique
Réalisateur: Wes Anderson
Avec: Bill Murray, Tilda Swinton, Timothée Chalamet, Elisabeth Moss, Owen Wilson, Saoirse Ronan, Tilda Swinton
Walt Disney Switzerland
27.10.2021 au cinéma

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