Spartacus est une série réalisée par Steven DeKnight. La première saison, Le Sang des gladiateurs ( Blood and Sand ), propose 13 épisodes de 50 minutes. Elle comporte en tout 3 saisons. Diffusée pour la première fois en 2010, elle compte l’histoire d’un thrace qui se voit contraint de devenir esclave. Dès lors renommé Spartacus par son maître, il doit apprendre à devenir un gladiateur au sein du Ludus des Batiatus. À la fois victime et maître de son destin, il doit se battre pour survivre et gagner des privilèges.
Au premier abord, la série peut sembler mauvaise articulant violence et sexe à outrance, le tout parsemé d’effets spéciaux et de dialogues qui laissent à désirer. Les scènes de combats sont le théâtre de coups impitoyables réalisés en slow motion afin que nous puissions admirer les giclées de sang criant d’irréalisme. Les scènes plus osées peuvent choquer par leur cru et leur immoralité. Une sexualité accentuée par la nudité omniprésente des personnages. A travers ce cocktail, Steven DeKnight nous propose donc une immersion sur fondement de clichés propres à cette Rome sous Jules César.
Cependant, loin d’être imbuvable, l’intrigue et les personnages captivent et séduisent. L’histoire et les actions clefs sont extrêmement bien ficelées. Nous sommes sans cesse surpris par les dénouements qui s’articulent par des coups fourbes à tout-va. La fin de la première saison en est même un exemple phare. Un renversement de situation qui pourrait signer la fin de la série.
Mais encore, les personnages principaux, Spartacus (Andy Whitfield), Crixus (Manu Bennett), Lucretia (Lucy Lawless) et Quintus (John Hannah) pour ne citer qu’une minime partie, ont tous une personnalité complexe et profondément humaine. Très bien interprété par les acteurs, ils suscitent notre sympathie autant que notre agacement lorsque leurs agissements nous semblent incongrus voir même stupides. Des caractéristiques qui nous ressemblent et on s’y attache.
Pour résumer, à travers cette saison, vous plongerez dans l’imaginaire de cette Rome antique entre domination, querelles politiques, combats à mort et sexualité débridée. Des clichés bien maitrisés par le réalisateur qui a su les articuler. La déchéance humaine propre à cette époque est, en effet, mêlée à des actions surprenantes et des personnages imprévisibles. Ainsi, malgré les points négatifs, on croche. Même, le style cinématographique passe au second plan et peut devenir intéressant en donnant du « style » à la série. Mais attention, à voir entre adultes et à déconseiller aux plus jeunes.