Chaque mois, la sixième chronique de cette rubrique visitera un grand classique (on se soucie de votre culture !).
On commence avec ce chef d’œuvre du regretté Basil Poledouris, issu d’un film culte (terme ici non galvaudé). Peu de réalisateurs demandent à ce que la BO soit un personnage à part entière de leur film et peu de compositeurs savent utiliser cette confiance. Le duo Leone-Morricone fut un modèle que John Milius tenta de reproduire avec Poledouris. Comme les Italiens, les premières mélodies furent écrites alors que Milius lisait le script à son ami qui improvisait au piano, puis les bandes furent utilisées en fond sonore pendant le tournage. Ce film épique, grandiose, primal et païen demandait un score puissant et viscéral : l’inoubliable thème principal ‘Anvil Of Crom’ utilise donc les percussions et les cors français. Chaque morceau (‘Riddle Of Steel/Riders Of Doom’, ‘Atlantean Sword’, Theology/Civilization’, ‘The Search’) donne des frissons et offre une véritable définition sonore de la ‘grande aventure’.
Conan le Barbare
Basil Poledouris
Varèse Sarabande