En 2009, Tomm Moore avait marqué l’animation avec Brendan et le secret de Kells, un premier long-métrage lyrique à l’esthétique flamboyante qui montrait une Irlande à la croisée des cultures et des religions. Le réalisateur nous revient en cette fin d’année avec Le Chant de la mer, une œuvre à nouveau fortement influencée par la mythologie celtique.
Les protagonistes du récit sont Ben et Maïna, deux enfants vivant sur un îlot sur lequel se trouve un phare, où travaille leur papa. Ce dernier n’est plus le même depuis la disparition mystérieuse de la maman des deux enfants. Lors de l’anniversaire de Maïna, d’étranges légendes rattraperont cette famille, pour qui le voyage féérique ne fait que commencer.
Le Chant de la mer réussit à toucher les spectateurs de tout âge, grâce à la mythologie dépeinte par Moore
Reprenant le style de dessin qui distinguait son premier film des autres productions animées, Tomm Moore propose avec Le Chant de la mer un univers merveilleux qui s’étoffe à mesure que le récit avance. La grande force du film réside dans sa narration métaphorique se construisant en parallèle, ce qui permet à Moore de traiter avec sensibilité de l’une des thématiques centrales du long-métrage, à savoir la résilience du petit garçon. La scène pivot chez la sorcière rappelle à quel point une figure imagée peut valoir mille mots, tant la symbolique abordée dans cette séquence brille de virtuosité.
Bien qu’il semble s’adresser en premier à un public plus jeune que Brendan et le secret de Kells, Le Chant de la mer réussit à toucher les spectateurs de tout âge, grâce à la mythologie dépeinte par Moore qui jouit d’une esthétique aussi remarquable qu’originale, surtout à une époque où la majorité des films d’animation reposent sur des techniques digitales. Une raison de plus pour aller voir ce film plein de tendresse et où l’imaginaire est roi.
De Tomm Moore
Avec David Rawle, Fionnula Flanagan, Brendan Gleeson
Voix VF : Nolwenn Leroy, Jean Stan Du Pac, Nathalie Homs
Praesens
Sortie le 10/12