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mardi, novembre 19, 2024
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Shōgun et son incroyable voyage épique au cœur du Japon médiéval

Une série qui ressemble peu à "Game of Thrones"

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

En ce début d’année 2024, une nouvelle série commença à être diffusée sur « Disney + », et elle n’est de loin pas mignonne avec de joli-e-s princes et princesses. Soignée, impressionnante, et efficace jusqu’à la toute dernière minute, « Shōgun » acquit rapidement un succès mérité.


Cela fait 1 an à présent, que le dirigeant du Japon unifié est décédé, le Taïko Hidetoshi Nakamura. Malgré ses décisions après sa mort, le Conseil des Régents qu’il avait constitué et unifié se désagrège et le fils du feu Gouvernant, pourrait ne jamais lui succéder. Pire, en cette année 1600, les tensions sont extrêmes entre 2 des membres, Toranaga Yoshii et Kazunari Ishido. Au moment où Toranaga devient un prisonnier du Conseil, l’Erasmus s’échoue sur les côtes du pays du Soleil levant. Les survivants néerlandais, dont le marin John Blackthorne, vont être alors utilisés politiquement pour la survie et le développement de l’état où ils se sont retrouvés. Toranaga réagira le 1er, notamment en engageant Dame Mariko Toda pour les traductions entre les 2 langues. Suite à différentes situations, le marin et le Responsable des relations internationales, se rapprocheront et collaboreront finalement, plus étroitement. En sus, le jeune Hollandais est séduit par la belle Mariko, tandis que le Japon s’enfonce fortement dans une nouvelle et atroce guerre… Sauf si le nouveau Shōgun est élu ?

Écrit en 1975 par James Clavell, décédé en 1994 à Vevey en Suisse, son 1er roman au titre homonyme de la série télévisée, retrace en se basant sur de nombreux faits historiques, les quelques mois avant la grande bataille Sekigahara au Japon. Celle où la fameuse époque d’Edo débuta.

Si plusieurs éléments furent modifiés par rapport aux ouvrages littéraires de l’écrivain, tant au sein de la 1ère courte série diffusée en 1980 avec notamment Richard Chamberlain en tête d’affiche (« Twin Peaks : The Return »), que la version de 2024, les faits principaux furent à chaque fois, minutieusement respectés, écris et filmés.

Réalisé par 6 cinéastes différent-e-s, la majorité issu-e-s du milieu des séries télévisées, « Shōgun » ou « Général » en français, immerge les téléspectateurs-trices directement dans un univers épique, japonais et féodal.

Si l’intrigue demeure d’abord quelque peu floue et mystérieuse, volontairement et toujours en respect par rapport aux livres, les différents personnages apparaissent au fur et à mesure des 10 épisodes. Avec systématiquement, des explications quant à leurs importances et fonctions.

En tête d’affiche de cette splendide série, Sadana Hiroyuki (« John Wick : Chapitre 4 »). Il interprète l’un des personnages les plus intenses et centraux, « Toranaga Yoshii ». Méthodique, à la fois fourbe et humain, dans la fiction et au sein de la réalité (sous le nom de Tokugawa Ieyasu), ses décisions et tactiques changèrent et façonnèrent à jamais le Japon.

Aux côtés du comédien, les remarquables Sawai Anna (« Fast & Furious 9 ») dans la peau de l’intrépide et efficace « Mariko-sama » (Hosokawa Gracia qui est la véritable femme), James « John Blackthorne » Cosmo Jarvis (William Adams du vrai nom du pilote de l’époque) ayant apparu au sein d’ « Annihilation ». Il incarne cette fois-ci, l’ « angin » échoué (le pilote ou barbare selon les traductions japonaises).

Ce, sans oublier l’incroyable performance d’ Asano Tadanobu (« Harmonium »), alias « Kashigi Yabushige » dont la vie est basée sur Masanobu Honda. Son interprétation sème parfois le doute quant aux intentions du protagoniste, mais son humour et fidélité le rendent plus touchant que certain-e-s des acteurs-trices jouant avec lui.

Si la plupart des membres de la distribution de « Shōgun » n’étaient pas encore connus du grand public, la situation a changé à la fin de la série. Qui suppose d’ailleurs et malgré les propos de la production, une seconde potentielle saison également captivante.

Sa reconnaissance détonne sur la plateforme grâce notamment à sa violence. Mais surtout, par le biais des nombreux soins apportés afin de la rendre très crédible et de permettre aux téléspectateurs-trices, d’apprécier cet incroyable voyage dans le temps.

Ainsi, les décors naturels et recréés, les costumes, les traditions et même le japonais ancien, ont notamment, été soigneusement (re) préparés et (re) travaillés pour créer ce superbe divertissement télévisuel.

Ne s’adressant toutefois pas à un large public entre autres pour les raisons susmentionnées, « Shōgun » immergera rapidement les curieux-euses dans son intrigue. Parfois un peu trop lente, toutes les scènes se savourent et beaucoup surprennent. Une épopée mémorable, originale et qui mérite largement son succès international.

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