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[r7al 2018] : Dog Day Afternoon

Moïra Farwagi
Moïra Farwagi
Passionnée par l’écriture et le cinéma depuis longtemps, Moïra Farwagi a trouvé au sein de Daily Movies un merveilleux moyen de communiquer ses passions. Des films cultes aux films un peu moins cultes et franchement risibles des années 80, en passant par les comédies, les films de super-héros, les films qui font pleurer et encore un tas d’autres choses, le genre préféré de Moïra peut se résumer par « ce qu’elle aime ».

Choisi par le réalisateur Hugh Hudson pour le festival Rencontre 7ème Art Lausanne, « Dog Day Afternoon » fut diffusé ce lundi 26 mars et nous rappelle que les années 1970 ont été un tournant décisif dans le type d’histoires racontées par Hollywood.


[dropcap size=small]A[/dropcap]mis depuis l’enfance, Al Pacino et John Cazale sont à nouveau réunis dans un film qui n’a rien à envier aux autres succès de leurs carrières. Si en Europe, on retient surtout « Voyage au bout de l’enfer » pour John Cazale, la trilogie du Parrain pour les deux acteurs et « Scarface » pour Al Pacino, « Dog Day Afternoon » est un chef-d’œuvre et mérite définitivement que l’on le (re)découvre pour bien des raisons.

Le début du film semble assez simple : Sonny (Al Pacino) et Sal (John Cazale) entrent dans une banque pour la braquer, ils ont un plan plutôt simple qui ne devrait pas créer trop d’accrocs et ne prévoient pas de faire d’otages. Sauf que, comme vous vous en doutez, rien ne se passe jamais comme prévu et les deux braqueurs se retrouvent à devoir gérer une situation qu’aucun des deux n’avaient pensé devoir gérer. Le long-métrage se déroule presque uniquement en huis-clos, à l’exception de quelques scènes, et est filmé d’une manière très réaliste. De plus, il n’y a aucune musique (aucune composée pour le film en tout cas) et cet audacieux choix nous immerge encore plus dans l’histoire.

Même s’il l’on peut trouver que John Cazale a un jeu plus réservé qu’Al Pacino, il est un élément primordial du film et les deux acteurs s’accordent à la perfection en offrant un équilibre puissant à la narration (leur dynamique est magistrale à observer dans « Le Parrain 2 »). Alors qu’Al Pacino est comme un volcan, calme et mesuré jusqu’à l’explosion, John Cazale est définitivement plus comme une mer agitée : sous une apathie apparente qui semble pouvoir être maîtrisée, une certaine nervosité menace de tout engloutir avec le fracas des vagues.

Inspiré, d’un fait divers s’étant réellement déroulé, « Dog Day Afternoon » raconte l’histoire de John Wojtowicz (Sonny dans le film), qui en 1972, braqua une banque dans le but de payer l’opération de changement de sexe de son petit ami de l’époque (les pronoms masculins et son nom de naissance sont utilisés dans le film, c’est pourquoi je me permets de dire « petit ami »). Non seulement le film met en scène deux personnes faisant partie de la communauté LGBT+, mais à aucun moment leur relation ou l’histoire de Leon (le petit ami de Sonny) ne sont tournés en ridicule. En cela, « Dog Day Afternoon » offre un nouvel angle aux films de braquage et permet d’explorer des aspects sociaux qui ne sont que très rarement évoqués dans ce genre de récits ; au fil de l’histoire, on réalise que la foule observant la prise d’otages fait de Sonny un quasi-héros des révoltes de l’époque contre l’establishment.

Ainsi, même si le film n’est pas complètement véridique (le documentaire « The Dog » permet de mieux connaître la véritable histoire), il est extrêmement audacieux pour son époque et reste formidablement captivant, même plus de 40 ans après sa sortie.

Un après-midi de chien (Dog Day Afternoon)
Date de sortie 30 janvier 1976 (2h 10min)
De Sidney Lumet
Avec Al Pacino, John Cazale, James Broderick…
Genres Policier, Thriller
Nationalité américain
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