Déborah Liepstadt, professeur en histoire de l’holocauste est confrontée au négationniste et historien David Irving lors d’un procès qui fera frémir les certitudes d’une poignée de personnes réfutant le terrible massacre tristement célèbre de la Seconde Guerre mondiale.
Basé sur une histoire vraie, ce film britannique tente d’exposer les méandres torturés de l’esprit des négationnistes de l’holocauste. Nombres de personnes à l’heure actuelle, alors que les derniers survivants et témoins de cette guerre génocidaire sont encore en vie, sont persuadées que les camps de concentration n’ont pas effectué de meurtre par le gaz ou toute autre méthode de destruction massive. Ils pensent sincèrement que les chambres à gaz ont été utilisées pour désinfecter et non éliminer. Il est difficile de comprendre une telle aberration. Quand on sait qu’un secret ou un mensonge ne peut pas tenir au bout de la troisième personne mise au courant, il est impensable que des milliers de personnes aient le même témoignage sans se connaître toutes entre elles. La réalisation de ce film est intelligente et subtile. Elle va au fond des événements sans faire de racolages sensationnels, ni d’aggravation des choses. La vérité toute nue est déjà assez lourde comme cela. La prestation de Timothy Spall (Peter Pettigrow dans la saga Harry Pottre) est exceptionnelle. On déteste copieusement son personnage. Il brille par son interprétation de David Irving. Certes, le sujet est vaste, mais il est effectivement important de montrer au monde que de temps à autre la réalité et la justice peuvent cohabiter et gagner dans un tribunal. À inscrire au palmarès des meilleurs films britanniques.
- Réal. : Mick Jackson
- Acteurs : Rachel Weisz/Tom Wilkinson/Timothy Spall
- Distrib. : Warner Bros