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lundi, novembre 25, 2024
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Philippe Lefebvre : Un nouveau départ à 50 ans est-ce possible ?

Carlos Mühlig
Carlos Mühlig
Depuis des nombreuses années, Carlos Mühlig met son savoir faire journalistique et en matière de communication au service de sa passion pour le 7ème art.

Découvrez l’interview de Philippe Lefebvre, réalisateur du film Nouveau Départ, Parcours de réalisation et anecdotes de tournage, plongez dans les coulisses du film !


En quelques mots, pouvez-vous nous parler l’histoire de votre film ?
« Nouveau Départ » raconte une crise de couple qui a 30 ans d’existence commune et qui, au départ de leur dernier enfant de la maison, sont confrontés à ce qu’on appelle le syndrome du nid vide. C’est une période charnière dans la vie des couples que certains appréhendent très bien en voyageant, en ayant de nouvelles passions et là où d’autres couples vivent ce virage assez difficilement et finissent par se séparer.

On peut savoir comment est né l’idée d’une telle comédie romantique ?
Le producteur Mathias Rubin m’a parlé d’un film argentin qui s’appelait quand il est sorti en France il y a quelques années, « Retour de flamme » et j’ai trouvé le point de départ très intéressant et il m’a parlé parce qu’ayant moi-même des enfants assez grands, dont l’aîné est parti, je me suis retrouvé à me poser des questions et à redouter le départ du dernier qui a 17 ans. J’ai encore un petit peu de temps, mais c’est une période assez compliquée, où le couple se retrouve un peu en tête-à-tête, obligé de combler ce vide que constituent dans la vie d’un couple les enfants. Tout le monde sait que les enfants prennent une place dans un couple et quand ils sont plus là, le couple doit se réinventer et prendre un nouveau départ.

« je voulais en faire une vraie comédie, donc l’axe de narration était clair dans ma tête. »

« Nouveau Départ » est une adaptation ?
Une adaptation, oui. Une adaptation libre, parce qu’en fait, je n’ai gardé que de l’histoire originelle que le point de départ, mais c’est une adaptation.

L’adaptation d’un film est toujours un travail très délicat. Comment on s’approprie une œuvre pour la transformer en son propre film ?
Là, ça a été rendu plus clair dans mon esprit parce que là où le film argentin était très intéressant, mais assez théorique sur le couple (ça théorisait beaucoup sur le couple.) moi, je voulais en faire une vraie comédie, donc l’axe de narration était clair dans ma tête. Ensuite, nous avons construit deux personnages avec ma co-scénariste Maria Pourchet, fondé sur des gens qu’on connaissait. On avait des références communes assez précises.

Le film est porté par un couple d’acteurs qui peut surprendre. Avez-vous pensé tout de suite à Karin Viard et Franck Dubosc pour les rôles principaux ?
Pas vraiment parce que je préfère écrire en ne pensant pas trop aux acteurs, parce que quand on pense à un casting précis en écrivant, je trouve qu’on se bride un peu la créativité. On présume déjà ce qu’ils vont vouloir faire ou ne pas faire, ce qu’ils vont aimer ou pas aimer. Je préfère écrire un scénario et quand je l’estime abouti avec des personnages aboutis, là, je pense au casting et je le propose aux acteurs. Il se trouve que Franck Dubosc et Karin Viard sont des amis de très longue date puisqu’on se connaît depuis très longtemps, c’était facile pour moi de les imaginer, donc je leur ai proposé, non pas parce que ce sont mes amis, mais parce que j’estimais que c’étaient les meilleurs acteurs pour ces rôles-là et aussi par le fait que Karine et Franck viennent de deux univers assez différents et qu’on ne les a jamais vus ensemble à l’affiche et je trouvais que le couple était assez singulier et m’intéressait. Aujourd’hui, je suis très content de les voir à l’écran et eux aussi, je crois. (Rires)

« C’est ce qui marque la différence entre le cinéma et la télé. C’est une question de moyens »

Vous êtes, scénariste, comédien et réalisateur, quel est le rôle que vous aimez le plus ?
J’ai vraiment beaucoup de chance de faire les trois et que pour l’instant, on ne me demande pas de choisir. Si un jour, on me demande de choisir, je pense que si on me laisse la possibilité, je continuerai à réaliser des films. C’est parce que ça me passionne.

Vous êtes aussi sur le petit écran. Aimez-vous plus le cinéma ou la télévision ?
Je fais les deux avec la même implication. C’est ce qui marque la différence entre le cinéma et la télé. C’est une question de moyens, on ne va pas se mentir quand même, mais c’est aussi le traitement des choses. C’est-à-dire qu’aujourd’hui, on fait des choses de grande qualité à la télé, de qualité technique, mais c’est le traitement des sujets qui est différent. On est un peu plus explicatifs à la télé qu’on ne l’est au cinéma. C’est-à-dire qu’au cinéma, la démarche est différente. Le spectateur vient, s’assoit dans une salle avec des gens et on a une espèce de communion entre les gens et ce qui se passe à l’écran et ça nous permet aussi de laisser place à l’imagination. On se permet moins à la télé. La différence, c’est vraiment une question de traitement.

Que diriez-vous au public pour qu’il aille voir votre film au cinéma ?
En allant voir un « Nouveau Départ », je pense que vous allez vous reconnaître. Ça parle de nous, ça parle de vous, ça parle de gens que vous connaissez et à ce qu’on me dit pour l’instant, parce que je montre le film un peu partout, c’est que ça fait du bien.

Nouveau Départ
FR – 2023 – Comédie
De Philippe Lefebvre
Avec Franck Dubosc, Karin Viard…
Praesens Film
27.09.2023 au cinéma

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