L’ours adorable et gaffeur est de retour dans un second volet encore plus réussi que celui de 2014. Rendant ainsi hommage au créateur de « Paddington », ce divertissement est idéal pour les fêtes de fin d’année et ravira sans nul doute les petits et grands enfants.
Depuis ses dernières mésaventures, Paddington coule des jours heureux chez les Brown dans un quartier paisible londonien. Alors qu’il recherche activement un magnifique cadeau pour sa tante adorée, il repère un livre particulier et très ancien chez un antiquaire. Impatient de pouvoir lui offrir ce présent, il enchaîne les petits boulots pour pouvoir l’acheter. Mais tout se complique lorsque « Paddington » est accusé d’avoir volé l’ouvrage. Sa famille adoptive, les Brown, est convaincue d’une méprise et décide de prouver son innocence. Ce ne sera pas de tout repos, car le véritable voleur cache très bien son jeu…
C’est en 1958 que « Paddington » est né sous la plume, ou les coups de crayon selon ses débuts, de Thomas Michael Bond. L’illustrateur pour enfants, malheureusement décédé en juin 2017, s’était inspiré d’un ours en peluche offert à sa femme. Et surtout, du quai de gare Paddington tout proche du lieu de vie de l’écrivain. Les livres furent traduits dans une quarantaine de langues et son créateur réussit peu avant sa mort, à éditer une dernière aventure de l’ours. Dans les années 70, beaucoup de produits dérivés furent fabriqués et durant cette même décennie, « Paddington » se vit naître sous la forme d’animations pour enfants.
Après plusieurs mois de spéculations, c’est finalement Paul King qui revint à la réalisation pour cette suite. Déjà totalement impliqué dans le premier opus, le cinéaste su à nouveau parfaitement diriger ses équipes pour le bon mélange des effets numériques et réels. Ainsi, de somptueux décors ont été conçus, et même reconstitués. À tel point que des rails ont été installées afin d’acheminer un train pour le long-métrage. Ce défi technique semble être complexe, mais ce n’est pas le plus conséquent. C’est plutôt l’orchestration pour le façonnage d’un livre particulièrement important dans l’histoire qui le fut. Le réalisateur voulait en effet donner le sentiment que ce dernier semble artisanal, animé et datant des années 30.
Si les effets spéciaux sont encore plus maîtrisés et réussis que le « Paddington » de 2014, c’est surtout le casting qui reste impressionnant et méticuleusement dirigé. Le trentenaire et talentueux Ben Whishaw (« 007 Spectre ») reprend le rôle du plantigrade et paraît toujours autant s’en amuser. Les autres acteurs-trices recruté-e-s sont tout autant bien sélectionné-e-s et rendent une belle performance dans ce long-métrage. À l’exemple de Brendan Gleeson, alias « Maugrey Fol œil » dans « Harry Potter », qui sut parfaitement manier son côté prisonnier bougon, mais fidèle à ses acolytes. Toutefois, celui dont la prouesse ressort clairement est Hugh Grant (« Florence Foster Jenkins »). Car son interprétation du personnage de Phoenix Buchanan est jouissive et donne clairement l’impression que le comédien a de multiples facettes et un talent caché pour ce genre d’approche au cinéma. A espérer qu’il puisse un jour reprendre une interprétation du même genre, au lieu de le voir trop fréquemment dans les comédies romantiques.
Évidemment, « Paddington 2 » s’adresse avant tout aux enfants. Si le scénario est plutôt simpliste, il est tout autant délectable et fort bien rythmé. En effet, impossible pour l’ours de rester en place et impassible face à son injuste accusation. Son impatience se transmet aisément au public qui souhaitera sans nul doute connaître le dénouement final. Les jeunes, ou leur parent, rigoleront assurément des maladresses commises et apprécieront l’efficacité et le côté obstiné de la famille Brown. Une fiction très anglaise et parfaite pour passer un bon moment en famille.
Paddington 2
UK – 2017 – Family
Réalisateur: Paul King
Acteur: Hugh Grant, Brendan Gleeson, Hugh Bonneville
Frenetic Films
06.12.2017 au cinéma