Malgré une intéressante thématique qu’il aurait fallu creuser, cette suite dispensable s’enfonce encore dans une vulgarité de plus en plus répandue.
Après un premier volet où un couple devait partager son voisinage avec une communauté de mâles universitaires surexcités, cette suite propose le même concept mais avec des étudiantes délurées. Les spectateurs en quête de nouveauté peuvent fuir et l’exposition de la scène d’ouverture devrait décourager la majorité des autres.
Au lit, chevauchant son mari, l’héroïne toussote, la mine nauséeuse. Quelques dandinements plus tard, consentis pour ne pas avoir à s’avouer la réalité d’une vie conjugale ronronnante, la voilà qui vomit sur le visage de son mari. Elle annonce ainsi sa seconde grossesse et pose la matrice d’un film qui ne volera jamais beaucoup plus haut, malgré une tentative de présenter des parents angoissés à l’idée de faire de leur fille une adolescente qui les regardera bientôt comme des ennemis. Une thématique qui aurait donné une bonne toile de fond si elle n’était pas dissimulée sous une couche si épaisse de mauvais goût. Le spectacle intéressera les consommateurs en manque de divertissement, ceux qu’aucune vulgarité ne repousse, qui en redemande ou les autres qui s’inquiètent juste de savoir jusqu’où l’on pourra descendre.
Nos pires voisins 2
De Nicholas Stoller
Avec Seth Rogen, Chloë Grace Moretz, Rose Byrne, Zac Efron
Universal Pictures
Sortie le 06/07