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jeudi, octobre 31, 2024
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NIFFF 2024 : Le casse en « verlant », ne pas prendre les trains en Inde et la déception à Bogota

Banque, train et satan

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

Parmi les nombreux longs-métrages du « Neuchâtel Fantastic Film Festival » de cette année, j’en remarquai 2 exceptionnels, l’un de Taïwan et l’autre de l’Inde, tandis que le dernier colombo-français, me désappointa particulièrement. Voici lesquels, mes ressentis et raisons.


Le 1e film mentionné s’avère être mon coup de cœur du festival de cette année, un excellent et divertissant « made in Taïwan ». Le second était avant même sa sortie à Neuchâtel, très attendu me concernant car audacieux pour l’Inde. Quant au dernier intrigant, son esthétisme différent me déplut. J’aurais préféré en apprendre davantage sur cette année 1996 et les peurs, imaginaires ou non…

« Breaking and Re-Entering » : Pour les 5 braqueurs, plutôt bras cassés mais arrivant toujours à leur fin, leur nouvelle mission commence habituellement. Avec chacun ses rôles bien définis, de ceux plus musclés aux déguisements en passant par le piratage. Tout se passe comme prévu, jusqu’à la sortie du nom d’un contact… A partir de ce moment-là, ils comprendront le piège tendu. Cependant et au lieu de fuir, ils décidèrent de se venger de leur commanditaire en… remettant l’argent dans le coffre de la banque concernée.

Sur le fond, l’intrigue du long-métrage donne l’impression d’avoir été vu et revu plusieurs fois. Il n’en est cependant rien. Car le principe, faisant partie du synopsis, de ramener l’argent à son point de départ dans l’intention de se venger, s’avère plutôt inédit et original.

En ajoutant une bonne dose d’humour, des clins d’œil à des films mythiques sur le braquage et de belles scènes d’action, « Breaking and Re-Entering » demeure en fin de compte, mon coup de cœur principal pour ce « NIFFF 2024 ».

A la tête de cette excellente réalisation, dont l’expression « Nez, cœur, bite ! » reste inévitablement en tête, le cinéaste chinois Ding-lin Wang. Avec son 2e long-métrage, il fera le bonheur des familles et adultes appréciant ces genres et désireux de découvrir une fiction différente et divertissante.

« Kill » : Amrit n’a pas le choix… En fin de mission, il doit quitter précipitamment sa brigade afin d’essayer de saboter le mariage forcé de son amour, Tulika. Il prend donc le même train qu’elle. Cependant et une fois proche d’elle, il décide de prendre son temps pour mettre son plan en place. Mais tout sera chamboulé dès l’arrivée de Fani et sa bande dans la rame. Sans scrupules, la confrontation sera inévitable et le voyage de base s’écartera très vite face à la violence. Les morts joncheront le sol, peu importe qui, où et comment…

Sanglant, brutal, violent et tenant en suspense les spectateurs-trices curieux-euses de voir une telle production de l’Inde, « Kill » réserve de nombreuses et très bonnes surprises au niveau des séquences d’action. Car dès l’utilisation des brouilleurs, personne n’aura 1 minute de répit.

Présenté au sein de différents festivals, de « Tribeca » à « Toronto » en passant par le « NIFFF », la nouvelle réalisation de Nikhil Nagesh Bhat fait beaucoup parlée d’elle dans le milieu cinématographique pour les raisons évoquées. D’ailleurs, une adaptation américaine est déjà prévue.

Si l’intrigue suit principalement le héros « Amrit », superbement joué par l’acteur Lakshya, ses partenaires eurent également un entraînement intense en amont et cela se perçoit jusqu’à la fin de « Kill. ». Ni pour les enfants et les personnes sensibles, cette production à huis clos surprend à bien des égards. Sa finalité et son absence de chants et danses sont à peine quelques exemples.

« Mi Bestia » : En 1996 à Bogota, Mila fait partie des jeunes qui éprouvent une peur profonde car l’éclipse lunaire sera bientôt là. En effet, entre la sensation constante que son corps d’adolescente change et les fortes rumeurs de Satan arrivera sur terre à ce moment-là, tout peut arriver. Malgré les mots rassurants de sa maman et l’enseignement stricte de ses professeures de l’école chrétienne, Mila cumule l’école buissonnière et ne manque pas de faire des idioties de son âge. Sans oublier les nombreuses questions quotidiennes qu’elle se pose…

Dans le rôle principal de « Mi Bestia », la jeune comédienne Stella Martinez qui se prête au jeu pour la toute 1erfois face aux caméras et à la réalisatrice, Camila Beltrán. Pour cette dernière aussi, il s’agit d’un nouveau cap car elle passe des courts-métrages aux versions longues.

Malheureusement et sans remettre en cause les protagonistes, cette fiction ne tient pas ses promesses. Censée être énigmatique, l’esthétisme des images ou le manque d’émotions des comédiennes-iens quant à leurs dialogues, créent finalement, une intrigue monotone.

Ces principes scénaristiques prêtent à confusion et empêchent de comprendre les traditions expliquées dans « Mi Bestia ». Également trop long, malgré sa validation au sein de la section « ACID » du « Festival de Cannes », ce film risque de ne pas plaire au public pour toutes ces raisons.

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