Sélectionné au NIFFF dans la catégorie « BLOOD WINDOW« , « Era el Cielo » tente de remettre au goût du jour le sous-genre « Rape and Revenge ». Cependant, malgré un début de film convaincant, Marco Dutra se ramasse complètement dans le développement de ses personnages ainsi que des thèmes qu’il aura lui-même instauré en début de film.
Mario, interprété par Leonardo Sbaraglia, assiste au viol de sa petite copine Diana, interprétée par Carolina Dieckmann. Pétrifié par la peur, Mario n’intervient pas et laisse les violeurs s’enfuir.
Mario est un personnage qui vit dans la peur depuis toujours. Il a peur des avions, du vide, de la solitude, d’être trop entouré, de dormir, etc. Le fait de ne pas intervenir alors que sa copine se fait violer va le mettre devant le fait accompli. Il ne peut plus vivre enfermé dans une peur qui l’empêche d’aller de l’avant.
Mario va donc pourchasser les violeurs pour se venger.
L’histoire est intéressante, cependant, l’évolution psychologique des personnages du film s’arrête plus ou moins là. Le rythme ralenti drastiquement, les évènements deviennent prévisibles et on se prend à regarder notre montre en espérant que le film se termine rapidement.
Au final, « Era el Cielo » reste une belle découverte de festival même si le manque de rythme risque de faire bâiller plus d’un spectateur.
Era el Cielo
Brazil, Uruguay, 2016
De Marco Dutra
Avec Leonardo Sbaraglia, Carolina Dieckmann, Chino Darín, Álvaro Armand Ugón, Mirella Pascual