Cela fait 2 semaines à présent que le dernier live action des studios « Disney », est sorti sur sa plateforme. La Covid a bouleversé cette programmation prévue à la base au cinéma. Malheureusement, « Mulan » ne représente pas du tout la magie du cinéma et s’avère bâclé.
Hua Mulan est la fille aînée de sa famille et la fierté de son père, un ancien valeureux combattant auprès de l’Empereur chinois. Néanmoins, Mulan s’avère rapidement être davantage qu’une petite fille sage et obéissante, destinée à un mariage forcé dans les années à venir. En effet, contre toute attente, elle s’endurcit et développe avec le temps et de la pratique, une très belle sensibilité avec son chi. A tel point que Mulan aurait pu devenir une guerrière douée si elle n’avait pas été une femme. Cependant, son destin va brusquement changer. Car sachant son père invalide au moment où les soldats de l’Empereur recrutent tous les premiers nés de chaque famille afin de mener une guerre contre de nouveaux envahisseurs, la jeune femme sentira rapidement qu’elle devra beaucoup ruser afin d’endosser le rôle de l’homme de la famille à la place de son père.
Si la metteuse en scène Néo-Zélandaise Niki Caro (« La Femme du gardien de zoo ») est la 2ème femme dotée d’un énorme budget (environ 600 millions de dollars) pour une grosse production « Disney » avec le long-métrage « Mulan », ce dernier deviendra finalement et malheureusement un flop complet au sein de la firme aux grandes oreilles. A tel point qu’au moment de la rédaction de cette critique, même la moitié du budget ne fut pas rentabilisée.
En effet, entre la Covid bouleversant sa distribution dans les cinémas, la polémique créée par la comédienne en tête d’affiche Liu Yifei (« The Lost Soldier ») et la diffusion de la fiction sur la plateforme « Disney + » avec un coût plus élevé qu’habituellement temporairement, « Mulan » avait peu de chances de plaire à un large public.
Ceci, sans compter les téléspectateurs-trices (et donc, non plus les spectateurs-trices à regret pour les cinémas) qui avaient vigoureusement contesté la disparition volontaire de l’acolyte drôle et authentique « Mushu » au sein de ce long-métrage avec des prises de vue réelles (ou live action en anglais). Si cela avait été le seul problème, peut-être que cette adaptation de « Mulan » aurait reçu un succès mérité. Néanmoins, les décisions de production allèrent de mal en pis.
Musicalement avant tout. Car si la chanteuse Christina Aguilera chanta à nouveau le thème identique à la version animée, aucun thème inoubliable ne fut chanté ou joué. A de rares exception, il demeure possible de percevoir quelques notes de musique de la bande-originale de la version de 1998. Mais pour une raison indéterminée, le compositeur anglais Harry Gregson-Williams (« The Equalizer 2 ») préféra de mélodies trop discrètes et manquant clairement de dynamisme.
En outre, d’autres éléments négatifs ponctuent l’adaptation du poème chinois de « Mulan » datant d’environ du 5ème siècle avant Jésus-Christ. Notamment à propos des lieux du tournage qui, semblerait-il, n’ait pu s’effectuer en Chine. En effet, de nombreux décors réels et construits par l’équipe du tournage, auraient été employés en Nouvelle-Zélande et non en Chine, là où toute l’histoire a lieu.
Cependant et fort heureusement, « Mulan » contient aussi des plus-values. Si la reconstitution des costumes et armes s’avère très méticuleuse et impressionnante, la comédienne principale jouant « Mulan », Liu Yifei, interprète plutôt bien son personnage. Grâce à son endurance et son efficacité par exemple, elle effectue la plupart de ses cascades. A ses côtés, le comédien Jet Li (« The Expendables ») davantage discret au cinéma à cause de sa maladie. S’il demeure plaisant de le retrouver dans une grosse production, le protagoniste qu’il incarne aurait pu être plus marquant et profond.
Néanmois, la lacune principale de « Mulan » reste son manque de magie. Avec cette transposition, pas une once des ingrédients de « Disney » n’est incluse. En fait, ce film demeure trop sérieux, dramatique et parfois même violent. A tel point qu’il ne convient pas aux jeunes enfants. En vérité, si « Mulan » avait été une production « Netflix » à titre d’exemple, le sens de la réalisation se serait mieux compris de la part du public et de la presse.
Dans tous les cas et malgré ses trop nombreuses approches pouvant se critiquer négativement, « Mulan » doit être visionné le plus possible sur les plateformes légales existantes afin que le futur du 7ème Art au sens large périclite le moins possible.
Mulan
USA – CN – 2020
Aventure – Action – Fantastique
Réalisatrice: Niki Caro
Casting: Yifei Liu, Jet Li, Donnie Yen, Jason Scott Lee, Li Gong, Rosalind Chao, Utkarsh Ambudkar, Doua Moua, Tzi Ma, Jimmy Wong
Disney
04.12.2020 sur Disney+
Cela dit, c’est un bon divertissement pour une telle plateforme… pas digne d’une sortie en salle si l’on compare à d’autres films. La meilleure version reste celle de « Mulan, la guerrière légendaire » de Jingle Ma sorti en 2009