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mercredi, septembre 11, 2024
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Mothers’ Instinct : Un univers hitchcockien féminisé qui fonctionne très bien

L'amour d'une mère peut tout faire...

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

Auteure de romans policiers à succès, Barbara Abel se fit notamment connaître auprès du grand public par le biais de son livre « Derrière la Haie » en 2012. Adapté sur grand écran 6 ans plus tard, « Duelles » eut également sa récente transposition. Plutôt réussie, glaçante et efficace.


Dans les années 60, en pleine banlieue chic, Alice et Céline sont 2 épouses, mères et voisines très proches. Car leurs enfants s’entendent à merveille et ont le même âge. Mais aussi parce qu’entre couple marié, leur alchimie fonctionne à merveille. Soirées arrosées, dimanche avec le barbecue et anniversaires communs en font leur force et union. Néanmoins, un drame va arriver et leurs idylles s’effondreront. De la solidarité féminine, en naîtra alors d’autres sentiments qui bouleverseront profondément tout ce joli monde. Paranoïa, méfiance et culpabilité par exemple. Les instincts des mères demeurent souvent forts. Alors que se passe-t-il si cette puissante émotion vire au drame ?

Étroitement liées dans la réalité et la fiction « Mothers’ Instinct », c’est pourtant la 1er fois qu’Anne Hathaway (« Colossal ») et Jessica Chastain (« 355 ») jouent ensemble. Séduite par le long-métrage belge, cette dernière se sentit de le produire au travers de sa société.

Et c’est une excellente initiative. Car même si le récit s’avère assez proche du livre et de la version belge, le duo d’actrices et leurs alchimies fonctionnent très bien. Notamment grâce à leur véritable complicité qui s’en ressent.

Il semble que les intrigues entre l’ouvrage littéraire et la transposition américaine, furent suffisamment respectées. Néanmoins, entre les 2 performances des comédiennes, celle d’Anne « Céline » Hathaway impressionne plus.

Sa palette d’émotions interprétées dans ce drame, reste intense et efficace. Si les spectateurs-trices, en Suisse qui auront la chance de voir « Mothers’ Instinct » au cinéma au lieu de la plateforme « Amazon Prime », sentiront assez vite le potentiel de « Céline », il sera plus compliqué de percevoir jusqu’où elle sera capable d’aller.

Au sein de cet univers proche d’une réalisation d’Alfred Hitchock, les émotions négatives prendront vite le dessus face aux sourires, aux rires et au bonheur (faussement ?) partagés et éprouvés. Ainsi, l’angoisse ressentie fictivement par Jessica « Alice » Chastain, fonctionne aussi très bien et il sera souvent difficile de comprendre si ses peurs s’avèrent imaginées ou… réelles.

La plongée dans les années 1960 demeure aussi magnifiquement reconstituée, filmée et incarnée. Tout comme l’aspect patriarcal décisionnaire au sein de ces familles, unies et désunies. Ainsi et aux côtés des 2 actrices précitées en qualité d’époux, Anders Danielsen Lie (« Handling the Undead ») et Josh Charles (« Free Love »).

Ceux-ci ont également déterminé avec justesse, de quelle manière incarner leur personnage respectif. Tout en gardant l’ancienne et plutôt nocive habitude de décisions unanimes dans un couple, fait traditionnel et habituel pendant cette décennie, les 2 hommes devront quand même puiser au sein de leurs forces afin de statuer sur des situations vraiment délicates.

Parmi cette distribution bien dirigée et choisie, le jeune acteur Baylen « Max » D. Bielitz (« WandaVision »), qui se débrouille merveilleusement au travers de son interprétation. Même la scène finale où, encore choqué du contexte, il a l’espoir du meilleur pour son futur.

Tourné en une vingtaine de jours seulement dans l’état du New Jersey, le dramatique « Mothers’ Instinct » s’embellit paradoxalement, grâce aux belles tenues colorées des épouses. Ainsi, ce long-métrage psychologique à suspense, effectue sa transformation et le développement de sa noirceur, également par le biais des vêtements portés.

S’il est juste regrettable qu’aucun membre de la fiction belge n’ait participé à sa version américaine, entre le tout 1e scénario écrit par Sarah Conradt (« 50 States of Fright ») et le 1e long-métrage du cinéaste (« At Eternity Gates ») Benoît Delhomme, « Mothers’ Instinct » captive assez rapidement .

Davantage orienté comme une œuvre cinématographique pour les adultes, il est probable que certaines femmes se sentent tristement concernées par le problème mis en avant. Nullement pour les enfants, « Mothers’ Instinct » explique la bonne manière, qu’il ne faut pas toujours faire confiance à ses voisins-ines…

Mothers’ Instinct
USA – BEL – FRA – ROY – 2023
Durée: 1h34 min
Drame, Suspense
Réalisateur: Benoît Delhomme
Avec: Anne Hathaway, Jessica Chastain, Josh Charles, Anders Danielsen Lie, Caroline Lagerfelt, Steve Routman, Keeley Miller
Elite Film
31.07.2024 au cinéma

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