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jeudi, octobre 31, 2024
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Madame Web, elles tissent malgré leurs grandes responsabilités…

Sans trop de confusions, les toiles s'étendent.

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

Créée par Denny O’Neil et le dessinateur John Romita, c’est en 1980 que « Madame Web » fit son apparition au sein des comics « Marvel ». Très liée à l’univers des araignées, son grand saut dans le 7ème Art ne révolutionne rien, mais contient un bon fil rouge et reste efficace.


Malgré ses blessures émotionnelles datant de son enfance, Cassandra Webb mène son train de vie en qualité d’ambulancière du mieux possible. De nombreuses interventions ont lieu chaque jour et elles sont toutes éprouvantes, surtout lors de décès imprévus. Mais jamais Cass n’a senti venir l’accident qui allait changer sa vie… Sa chute vertigineuse la mènera à rencontrer différentes personnes, souvent jeunes et pas forcément fiables… Également cet homme masqué la pourchassant depuis son accident pour une raison qu’elle arrive à peine à percevoir. Car suite à son plongeon lors de cette intervention, Cassandra ressent des sensations étranges, compliquées à expliquer. Un peu comme des pressentiments…

Réalisée par S. J. Clarkson, qui marque son retour dans l’univers des super-héros après « The Defenders » en 2017, « Madame Web » est donc la nouvelle super-héroïne intégrée au sein du « MCU-SSMU » (soit « Marvel Cinematic Uninverse » et « Sony Spider-Man Universe »).

Cette protagoniste se découvre ses pouvoirs au même moment que les spectateurs-trices et deviendra au gré de l’histoire, « Madame Web, alias Cassandra Webb ». Si ce nouveau personnage ne demeure pas inintéressant, son passé et ses maux et ceux de ses coéquipières, rendent l’intrigue un peu plus palpitante.

Il en va de même au travers de l’interprétation de Tahar Rahim, bien loin des réalisations françaises à l’exemple de celle du « Père Noël ». Il s’avère d’ailleurs plutôt redoutable comme adversaire par rapport au quatuor.

Ces dernières ne pourront compter que sur elles-mêmes, affaire plutôt complexe dans un 1er temps. Mais aussi en leurs instincts et celle un peu plus expérimentée, intuitive, réactive et âgée, « Cassandra Webb ».

Celle-ci est d’ailleurs jouée par Dakota Johnson (« The Peanut Butter Falcon ») et comme son collègue Français susmentionné, l’actrice a choisi de varier et d’enrichir ses rôles au niveau de ses performances cinématographiques.

Quant aux autres comédiennes, toutes avec un rôle spécifique non-nécessaire de détailler afin d’éviter de trop en dévoiler, elles s’en sortent plutôt bien avec chacune ses qualités et défauts. Incluant leur différence d’âge.

En sus, la période où l’action se déroule demeure plutôt sympathique et assez représentative. Au niveau des tenues, comme des décors, majoritairement recréés. A savoir que certaines subtilités géographiques, laissent penser que l’environnement est trompeur. Notamment par rapport à un nom très étrange au détour d’une poursuite…

Numériquement, « Madame Web » manque malheureusement de montages réussis. Plusieurs effets donnent l’impression d’avoir été bâclés, comme si les producteurs croyaient moins en l’histoire de cette super-héroïne. A l’inverse de « Venom » qui contient des graphismes plus soignés, par exemple.

Autre important regret directement lié à « Cassandra Webb », son âge. Car au sein de la plupart des comics, cette dernière est plutôt vieille et enlaidie. Au travers de cette adaptation, et donc de l’actrice précitée, la jeunesse et son physique longiligne, font probablement un peu trop défaut.

Au sujet de la bande-originale, le Suédois méconnu du grand public Johan Söderqvist (« Morse ») a étonnamment participé à sa composition. Même s’il s’avère être davantage réputé et en lien avec les polars nordiques glaçants, son incursion dans l’univers des super-héros reste plutôt réussie au travers des genres musicaux bien mélangés et adaptés.

En définitive, ce 1er volet de « Madame La Tisseuse » divertit, marque un nouveau cap avec plus de super-héroïnes réunies en 1 seul film et démontre que les mutant-e-s et araignées ont encore de la ressource, de la volonté et une belle hargne pour (sur) vivre.

Madame Web
USA – 2024
Durée: 1h57 min
Action, Fantastique, Science-fiction
Réalisatrice: S.J. Clarkson
Avec: Dakota Johnson, Sydney Sweeney, Celeste O’Connor, Emma Roberts, Isabela Mercedes, Tahar Rahim, Mike Epps
Sony Pictures Switzerland
14.02.2024 au cinéma

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