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mercredi, novembre 27, 2024
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L’Un dans l’autre : quand le néant est plus fort que l’amour

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

Pénélope et Pierre s’aiment intensément. L’ennui est qu’ils sont amants. Lors d’une dernière nuit de folie, leurs corps s’inversent. Pierre devient Pénélope et vice-versa. Survint un quiproquo qui va remettre en doutes leur vie respective.

Deux couples partagent une amitié depuis plusieurs années. Toutefois, les 2 amants susmentionnés gèrent de plus en plus difficilement le poids de la situation. Cela les amène irrémédiablement à une rupture qui aurait dû être sans conséquence. S’autorisant une dernière nuit d’amour, ils ne s’attendaient pas à avoir une surprise de taille à leur réveil le lendemain matin. Les voilà dans le corps de l’autre. Une situation les obligeant à vivre différemment et à revoir leurs projets en cours.

« L’Un dans l’autre » est une de ces comédies françaises qui fait plaisir à lire sur le papier, mais s’avère être une vraie catastrophe à l’écran. La présence du comédien Stéphane de Groodt (« Corporate ») et de Louise Bourgoin (« Sous le même toit ») ne relève même pas le niveau de la fiction. Quant à l’alchimie de leur couple, elle est quasiment inexistante et si peu percutante, qu’en regardant le long-métrage la perte de temps devient inévitable.

Réalisé par Bruno Chiche, « L’Un dans l’autre » est une pathétique tentative de rendre un sujet original en banal. La trame donne l’impression d’avoir été déjà vue de trop nombreuses fois. La plupart des situations (prétendument) cocasses, laissent le public souvent pantois. Inspiré du principe fictionnel nommé Body Swap (c’est-à-dire qu’un échange de corps a lieu) à l’exemple de « Freaky Friday » ou de « Ce que veulent les femmes », il est difficile de comprendre en quoi la nouvelle mise en scène de Bruno Chiche est une idée innovante. Car l’histoire demeure d’une affligeante paresse et beaucoup trop quelconque.

S’il s’agit d’une intolérable réalisation, l’interprétation des personnages principaux reste insipide à souhait. Le manque d’émotions de Louise Bourgoin complète à merveille le jeu inexistant de son partenaire Stéphane De Groodt. Ce dernier, qui manie pourtant la langue française avec une aisance déconcertante, se retrouve dans un rôle faible et sans saveur rendant son personnage aussi charismatique qu’une péniche sur un fleuve asséché. Les rôles secondaires sont tout autant catastrophiques. Ainsi, Aure Attika (« Tout pour être heureux ») en épouse aimante, mais délaissée ou encore Pierre-François Martin-Laval (« Gaston Lagaffe »), n’amènent rien de plus quant à leur participation. Ils donnent souvent l’impression d’avoir participé au projet simplement pour recevoir leur salaire.

En outre, une grande partie des comédies françaises dans la même veine sont en souffrance depuis quelques années et il en va malheureusement de même pour cette œuvre cinématographique. Car « L’Un dans l’autre » fait partie de ces long-métrages dont il est presque heureux de savoir que sa pérennité en salle n’a pas été trop longue. Probablement qu’il plaira un peu plus à la gente féminine, sans pourtant la convaincre, mais « L’Un dans l’autre » aura énormément de peine à conquérir l’ensemble du public. Ce qui aurait dû être drôle et permettre un véritable moment de détente, s’enlise dans une piètre et décevante histoire. Car durant l’heure et demie s’écoulant, c’est à peine si un sourire franchit les lèvres des personnes curieuses de découvrir l’œuvre cinématographique inutile.

L’Un dans l’autre
Réalisateur : Bruno Chiche

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