Un premier long-métrage de Ben Young à vous glacer le sang! Love Hunters : Vicki victime d’un couple malsain va tenter de soulever leur faille pour échapper à son sort.
La banlieue de Perth en 1987: une série d’enlèvements rythme les faits divers de ce quartier. Des disparitions qui s’inspirent de multiples cas réellement survenus. Ici, un couple, John et Evelyn, interprétés respectivement par Stephen Curry et Emma Booth, rode et guette leurs proies. Des jeunes filles ayant fraîchement atteint leur adolescence disparaissent subitement suite à leur rencontre. S’en suit un véritable calvaire entre séquestration et torture. C’est dans ce cadre que nous allons suivre la descente aux enfers de Vicki incarnée par Ashleigh Cummings tombée dans les griffes de ces prédateurs. Perspicace, elle tentera de comprendre la dynamique du couple afin de leur échapper.
Love Hunters (Hounds of Love), un thriller psychologique que nous offre le jeune réalisateur Ben Young. Une réalisation poignante et presque dérangeante. Tout commence par le cadre: un quartier aux maisons identiques sous une chaleur écrasante. Mais surtout, le slow-motion introduisant le film est d’une oppression sans nom. Ainsi, il parvient à transmettre cette ambivalence entre proie ingénue et psychopathes qui guettent tels des limiers.
La subtilité de sa réalisation réside dans la perspective. Ben Young se penche davantage sur ce couple de prédateurs que sur la victime sans prendre pour autant leur point de vue. Le cœur de ce long-métrage devient donc ce duo malsain entre dominant et dominé. Evelyn est même au centre de cette perspective. Un personnage de loin le plus travaillé par le réalisateur: une femme tiraillée entre culpabilité, soumission et sadisme. Des contradictions omniprésentes que l’actrice Emma Booth parvient à maîtriser. Des changements d’émotion subtilement joués rendant le personnage insaisissable et imprévisible.
Un premier long-métrage pour ce réalisateur qui se veut dérangeant non pour des scènes de tortures exposées en plein écran. Toutes ces séances de cruauté sont suggérées, hors-champ de la caméra. Un choix de réalisation qui rend le film d’autant plus horrifiant. Le tout amplifié par des attentes insoutenables. Un combo de mise en scène qui laisse divaguer notre imagination et notre impatiente de voir cette situation abominable enfin se terminer à rude épreuve. Une mise en haleine au sein de laquelle les spectateurs sont sans cesse sur ses gardes en appréhendant le pire à venir.