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vendredi, décembre 27, 2024
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« Les collines nues » : rêves d’or dans le Far-West

« Les collines nues », un petit western relativement méconnu, une série B qui dégage un charme d’une autre époque mais c’est bien-là un de ses très rares atouts, le résultat étant à l’image des moyens – très limités – à disposition.



En pleine ruée vers l’or, Tracy Powell et son ami Bert Killian, comme de nombreux autres, partent tenter leur chance en Californie, en rêvant de belle vie et pépites à foison. Mais la concurrence étant très rude, les deux prospecteurs réussissent à peine à trouver de quoi leur permettre de survivre. Bert perd peu à peu espoir et finit par choisir une autre voie mais pour Tracy il est hors de question d’abandonner son rêve, même pour l’amour d’une femme et une vie paisible à la ferme. La fièvre de l’or ne le quittant pas, contre l’avis de son ami et de celle qui l’aime, il repart à l’aventure, au milieu de voleurs, banquiers escrocs et autres bandits.

Le postulat de départ n’est pas inintéressant, l’aveuglement d’un homme dans sa quête d’or, au point qu’il néglige ceux l’entourant qui essaient de lui faire voir à quel point il fait fausse route. Une sorte de fable sur cet « american dream » en plein Far-West, quand on peut très rapidement perdre toute notion de la réalité dès lors que le rêve semble à portée de main, quand « la prochaine fois sera la bonne » et qu’elle nous ouvrira les portes d’une toute nouvelle vie.


En à peine plus d’une heure, il est évident que le réalisateur est allé à l’essentiel, les protagonistes sont rapidement introduits, il n’y a pas de personnages de second plan et il n’y a pas de temps à perdre dans les détails du scénario quitte à utiliser des raccourcis souvent assez grossiers. Les moyens très limités donnent aussi un aspect très amateur et les acteurs sont du même acabit, très caricaturaux et à la palette expressive pour le moins limitée. Quant aux dialogues, ils suivent aussi le même chemin, très basiques et sans la moindre recherche de profondeur. La mise en scène très statique de Joseph Shaftel – dont c’est ici le deuxième et dernier film en tant que réalisateur – n’aide pas non plus à nous sortir de notre torpeur.

« Les collines nues » est une série B qui nous laisse très sérieusement sur notre faim un peu à l’image de cette sempiternelle quête de Tracy Powell, on se met à rêver d’or mais on finit uniquement avec des cailloux. Quand on pense que l’année de sa sortie, les spectateurs pouvaient aussi profiter de « La prisonnière du désert » ou encore « Sept hommes à abattre », pas étonnant que ces collines soient restées désertes.


Artus films a fait un travail très correct sur le dvd mais il est très probable que le master à disposition ne lui ait permis de faire mieux qu’une image qui tient plus de la qualité VHS qui aurait été visionnée à de nombreuses reprises. Quant à la restauration sonore, elle est d’un niveau équivalent, une piste mono correcte mais rien de transcendant. Pour ce qui est des bonus, à l’exception des bandes annonces de la collection « les grands classiques du western » et un diaporama, rien d’autre ne vient garnir cette galette. Au final, nous nous retrouvons devant un film dont l’intérêt premier est sa rareté mais rareté n’est pas toujours synonyme de qualité, la preuve avec ces « collines nues ».

Réalisateur : Joseph Shaftel
Avec: David Wayne, Keenan Wynn, James Barton
Durée : 1h10m
Distributeur : Artus films

 

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