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mardi, novembre 19, 2024
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« L’Olivier » : retour aux racines…

Alain Baruh
Alain Baruh
Le cinéma est un lieu merveilleux, on y trouve de tout: des comédies (mon genre préféré), des films d'auteurs (que j'apprécie pour leur diversité), des documentaires plus ou moins passionnants, des blockbusters et d'autres types de films. Fan du cinéma français et des pays latins, j'en ai fait ma spécialité. Rédacteur depuis de nombreuses années, j'aime partager mes connaissances et découvertes. «Le cinéma est fait pour tous ceux dont la curiosité est le plus grand défaut» Claude Lelouch

L’Olivier D’Iciar Bollain

Une fable écolo pleine d’énergie positive et inspirée de faits réels, dans lequel le déracinement d’un olivier millénaire d’Espagne vers l’Allemagne sert de métaphore sur les enjeux économiques et leur impact sur les citoyens.


Dans la province de Castellon au Nord de Valence, poussent à perte de vue des oliviers centenaires. Au milieu de ceux-ci, trône majestueusement le plus vieux d’entre eux. Ce « Monstre » âgé de 2’000 ans a été planté autrefois par les Romains, il a traversé les époques et les générations se sont transmis leur savoir-faire pour sa bonne conservation.

Durant sa jeunesse la petite Alma se rendait régulièrement avec son grand-père au pied de cet arbre gigantesque qui lui faisait peur. Le solide tronc dont les contours représentent un visage humain lui servait aussi de cachette. Les années ont passé et l’arbre a dû être déraciné, malgré l’opposition de la fille et du vieil homme. Depuis ce jour, les deux personnages ont commencé à dépérir. Ramon est tombé malade et a perdu l’usage de la parole, quant à Alma, elle est malheureuse, se dispute avec tout le monde et mène une vie de débauche.

L’Olivier D’Iciar Bollain

Pour éviter que son grand-père meure de chagrin, la jeune femme de 20 ans décide de prendre les choses en main et organise un convoi pour rechercher l’arbre en Allemagne, mais celui-ci a été replanté dans les locaux d’une grosse multinationale qui en a fait son symbole et n’a aucunement l’intention de le rendre !

« L’Olivier » est la deuxième collaboration de la réalisatrice Iciar Bollain avec le scénariste Paul Laverty après « Même la pluie », sorti en 2010. On y retrouve les préoccupations écologiques du duo, qui aime lier les enjeux de protection de la nature avec le sort des protagonistes.

L’idée du scénario est venue à Paul Laverty, en lisant un article du quotidien espagnol El Pais qui racontait l’histoire d’oliviers millénaires déracinés puis envoyés au nord de l’Europe pour être vendus comme produits de luxe. Très choqué par cette révélation, il a voulu dénoncer ces pratiques qu’il perçoit comme une métaphore d’une époque où l’on spolie la nature, en la transformant et la bétonnant, dans une logique de court-terme qui conduit à des désastres humains et écologiques.

L’Olivier D’Iciar Bollain

Cette fable cinématographique est très réaliste, le ton se veut accusateur, contrebalancé par une belle photographie magnifiant la nature. La situation économique difficile de l’Espagne et les conditions précaires des habitants des régions rurales sont bien représentées, mais le message manque un peu de profondeur. Quant à l’Allemagne, elle est (trop) fidèle aux clichés : tristounette, bétonnée et composée d’une population moyennement accueillante.

Une bonne production espagnole dans l’ensemble, même si on peut regretter l’agressivité constante (et inutile) des protagonistes du film, qui à la longue gâche un peu le plaisir en fatiguant le spectateur.

L’Olivier D’Iciar Bollain

L’Olivier
D’Iciar Bollain
Avec Anna Castillo, Javier Gutiérrez, Pep Ambros, Manuel Cucuala
Filmcoopi
Sortie le 06/07

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