Le Bon Gros Géant n’est pas comme ses semblables. Il mesure seulement 7 mètres, possède de grandes oreilles poilues et un odorat très fin. Contrairement aux autres habitants de l’île des Géants, il ne se nourrit pas de chair humaine, il préfère une sorte de gros cornichon appelé le Schnockombre avec lequel il fabrique de la Frambouille, un alcool puissant qui donne des flatulences. Certains soirs il se rend discrètement chez les humains pour leur amener des rêves ou des cauchemars…
« Le Bon Gros Géant » est tiré d’un roman du célèbre écrivain britannique pour enfants, Roald Dahl. L’auteur est connu du grand public pour un grand nombre de ses histoires qui ont été adaptées au cinéma. Il y a entre autres « Charlie et la Chocolaterie » de Tim Burton, « Matilda » de Danny DeVito ou le plus récent « Fantastic Mr Fox » de Wes Anderson.
Cette histoire extraordinaire, met en scène une fillette orpheline nommée Sophie qui se fait enlever par un gentil géant en manque de compagnie. Apeurée par son nouveau compagnon, celle-ci essaie de s’échapper, en vain. Comme dans tout conte qui se respecte, le monde mystérieux qu’elle découvre par la suite est aussi habité par des créatures féroces qu’elle va devoir éviter…
Intéressé à mettre en images ce conte pour enfants, le réalisateur Steven Spielberg n’a pas lésiné sur les moyens techniques à disposition pour nous transporter dans un Monde des Géants et un Pays des Rêves, hauts en couleurs. Comme dans « E.T. » en 1982, « Roger Rabbit » en 1988 (où Steven Spielberg a collaboré avec Robert Zemeckis) et « Hook » en 1992, les humains donnent la réplique à des personnages animés (sauf que l’on est passé des animatronics et cartoons au CGI). Les années ont passé mais la formule a toujours autant de succès.
Ce nouveau film d’animation profite des progrès technologiques et de la 3D pour en mettre plein la vue au spectateur. Pour les effets spéciaux, la production a décidé de faire appel à la société Weta Digital (« Le Seigneur des Anneaux »), qui a mis au point un procédé mélangeant des prises de vues réelles et des techniques de performance capture. Le but étant de donner vie aux personnages fantastiques dans des vrais décors, pour plus de réalisme. A l’origine, « Le Bon Gros Géant » devait être conçu par les Studios Paramount avec Frank Marshall et Kathleen Kennedy comme producteurs et Robin Williams pour le rôle-titre. Malheureusement, la technologie CGI n’était pas suffisamment développée en 1991, pour que le projet se concrétise. C’est donc, Steven Spielberg qui a repris le scénario et organisé un casting qui a duré six mois. Des milliers de filles de tous âges avec plus ou moins d’expérience se sont présentées et c’est Ruby Barnhill, une écolière anglaise de neuf ans qui a été retenue pour le rôle principal. Sa prestation est de qualité pour une première. L’acteur derrière les images de synthèse du Bon Gros Géant, Mark Rylance est lui aussi assez bon dans son rôle. Il a déjà travaillé par le passé avec Steven Spielberg. et remporté un oscar en 2016 pour sa prestation dans « Le Pont des Espions ».
Pour que les seconds rôles soient crédibles, la production a fait appel à un ancien artiste du Cirque du Soleil. Le chorégraphe a fait travailler les comédiens sur leur force et leur souplesse en utilisant différentes combinaisons de poids et d’élastiques. Les ogres ainsi entraînés ont pu donner une réplique de qualité à nos deux héros.
Si l’idée est originale, on sort malgré tout assez déçu du cinéma. Les enfants vont certainement adorer mais l’histoire est un peu rocambolesque pour les adultes, qui crocheront difficilement à l’histoire et risquent peut-être de trouver le temps long.
Le BGG (Le Bon Gros Géant)
De Steven Spielberg
Avec Mark Rylance, Ruby Barnhill, Penelope Wilton, Jemaine Clement, Rebecca Hall
Ascot Elite Films
Sortie le 17/07