Alvaro Ogalla veut se faire rayer des registres baptismaux. En dehors de cela, il ne sait pas très bien ce qu’il veut ni où il en est. Il n’arrive pas à terminer ses études, il vit un amour incestueux avec sa cousine tout en étant attiré par la voisine du dessous, il ment à une mère et à une famille trop intrusives. Mais pour l’apostasie, il est prêt à se battre jusqu’au bout, que ce soit contre l’Eglise ou contre la bureaucratie et finit par être obsédé par cette quête.
Plus qu’un réquisitoire anti-clérical, il s’agit d’une quête de liberté face à toutes les emprises, et en premier lieu celle de la famille et de ses diktats.
Les acteurs sont touchants, surtout le personnage principal, joué par Alvaro Ogalla lui-même, complètement perdu au milieu de ses propres revendications et bien plus rêveur que révolutionnaire. Le film mêle atmosphère étouffante et scènes surréalistes, avec beaucoup de longueurs, des plans qui s’éternisent et quelques incohérences. Cependant, il soulève au final pas mal de réflexions sur le désir (et les possibilités ou impossibilités) de mener sa vie comme on l’entend au milieu de la pression sociale et de ses procédés (chantage sentimental, intimidation, dérobades…).
Ce film a participé à la sélection du Jury Scope100 de Vienne
L’apostat
De Federico Veiroj
Avec Álvaro Ogalla, Marta Larralde, Bárbara Lennie…
Paname Distribution