La Marque Des Anges

Cette adaptation du roman de Jean-Christophe Grangé rappelle étrangement « Les Rivières Pourpres » de Mathieu Kassovitz. Même auteur, même réunion de deux générations de stars et même attention apportée à la mise en scène. Même si le film de Sylvain White est moins élégant que celui de son aîné, il tient tout à fait la route du point de vue formelle. Sur le fond, cette enquête de deux inspecteurs réunis par une vaste affaire d’enlèvement d’enfants et le meurtre d’un chef de chœur peine à convaincre. Surtout dans sa conclusion qui, déjà sur le papier, ne tenait pas la route et qui, ici, frise le ridicule. Le réalisateur aurait gagné à s’affranchir de l’œuvre originale et à gommer ses invraisemblances grotesques pour se recentrer sur les événements originaux, inspirés de faits réels. Le film aurait alors pu revêtir une juste dimension politique et s’élever au-dessus du pur produit de divertissement.