4.1 C
Munich
jeudi, novembre 28, 2024
- Publicité -

Knock at the Cabin, parfois, il ne vaut mieux pas ouvrir la porte…

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

Basé sur le roman de Paul Tremblay « La Cabane au bout du Monde », publié en 2018, la version du célèbre cinéaste M. Night Shyamalan, s’avère intrigante, bien jouée et contient de bonnes surprises, mais son final ne convainc pas. Tout comme certains changements narratifs.


Pour s’amuser, la petite fille qui passe de belles vacances dans un magnifique chalet en pleine nature, a décidé d’attraper des insectes afin de les étudier. Pas forcément une chose simple, mais elle demeure têtue, patiente et surtout, a envie de le faire pendant que ses parents se prélassent sur le balcon. Tout se complique lorsqu’un inconnu se place assez soudainement devant elle. Après certains mots échangés et une légère méfiance, elle décide finalement de lui faire un peu confiance. Mais quelques instants plus tard, l’homme est rejoint par 3 autres personnes avec… des armes. Apeurée, elle court rejoindre sa famille et les prier de verrouiller leur portes et serrures ! Car l’homme aux lunettes lui a expliqué qu’ils entreront par n’importe quels moyens pour éviter la fin du monde. D’une journée relaxante, le trio va se retrouver face à un étrange quatuor aux abois et animés par d’étranges motifs. Et une fois ce petit monde relativement bien installé, les 2 parties vont devoir apprendre à se connaître…

Moins de 3 ans après son dernier long-métrage, « Old », le multitâche et polyvalent cinéaste Américano-Indien M. Night Shyamalan revient sur le devant de la scène avec sa nouvelle transposition, « Knock at the Cabin ».

A la base, d’autres scénaristes et réalisateurs-trices étaient envisagé-e-s par rapport à la concrétisation de ce projet. Mais en raison de délais incompatibles, et peut-être à cause (ou grâce) à l’engouement du metteur en scène, c’est finalement M. Shyamalan qui mènera à bien cette adaptation.

Malheureusement, et pour des raisons lui étant probablement spécifiques, il a tendance à avoir trop dévié du roman de base, « The Cabin at the End of the World ». Car d’après le résumé du livre, la jeune fille est davantage au cœur de l’intrigue et l’aspect fin du monde, officialisé suite au synopsis et aux bandes-annonces de la fiction, a un autre sens.

Quoiqu’il en soit, « Knock at the Cabin » a le mérite d’avoir été filmé à l’ancienne, soit en 35 mm. Pour les puristes et connaisseurs-euses de cette technologie à présent dépassée, cela se perçoit et fait plaisir.

En sus, la distribution des rôles s’avère judicieusement choisie et dirigée. Évidemment, Dave Bautista (« Blade Runner 2049 ») se démarque de ses précédentes implications au travers de son personnage torturé, malaisant et entêté.

Avec lui, d’autres comédiens-iennes démontrent également, tout leur savoir-faire au travers de leur gestuelle et dialogues. A commencé par le binôme Jonathan « Papa Éric » Groff (« La Reine des neiges 2 ») et Ben « Papa Andrew » Aldridge (« Pennyworth »), qui incarne une dualité alliée surprenante, soudée et efficace.

Le lieu de tournage a aussi beaucoup d’importance, soit le chalet. Construit en un temps record suite à la demande de la commune de Tabernacle (véridique !) dans l’État du New-Jersey, tous les plans extérieurs furent tournés au sein de cette réserve naturelle totalement isolée.

Pour l’intérieur et afin de permettre principalement à l’équipe technique de filmer correctement, un décor minutieusement monté se prépara. Un lieu où même la lumière du jour s’avéra recréée suite à une étude menée afin rendre le tout, davantage crédible et véridique. Une très bonne idée car aucune différence ne se remarque.

Évidemment et comme toutes les réalisations dudit metteur en scène, elle ne s’adresse pas à un large public parce que son œuvre cinématographique contient plusieurs scènes assez violentes pour les plus jeunes et personnes sensibles.

Néanmoins et si « Knock at the Cabin » garde sa part de mystères, de drames et sa pointe horrifique presque jusqu’à la fin de son histoire, entre les rares faux-raccords parfois trop facilement détectables, les plans crus insuffisamment montrés et sa conclusion qui s’éloigne beaucoup de son fil rouge, cette fiction ne plaira pas forcément à tout le monde pour les raisons évoquées.

Toutefois, ce nouveau M. Night Shyamalan se laisse découvrir grâce à la minutie du cinéaste, son amour des allusions et surtout, sa réussite par rapport aux mélanges des genres qui se marient, relativement bien.

Knock at the Cabin
US – CHI – 2023
Durée: 1h43 min
Horreur, Drame, Suspense
Réalisateur: M. Night Shyamalan
Avec: Rupert Grint, Dave Bautista, Jonathan Groff, Ben Aldridge, Nikki Amuka-Bird, William Ragsdale, Abby Quinn, Kristen Cui
Universal Pictures
01.02.2023 au cinéma

- Publicité -

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

- Publicité -