Kick Ass a déjà été adapté 2 fois au cinéma, nul doute que ce 3éme volet des aventures du seul « vrai » super-héros le sera également. Son scénario le mérite en tout cas amplement. Mindy, alias Hit Girl se retrouve en prison pendant que de son coté, le super-vilain fils de mafieux Red Mist, alias Motherfucker alias Chris Genovese, en sort. La vraie vie est injuste, c’est ainsi. Le groupe de super-héros dont Kick Ass rêvait dans le tome précédent ne pourra rien y changer. C’est pas bien grave, puisque Dave, alias Kick Ass, a mieux à faire maintenant qu’il a une petite copine. Mais on ne badine pas avec la mafia sans qu’il y ait un retour de bâton…
Mark Millar a su renouveler excellemment le genre, si usé jusqu’à la corde, des super-héros en collant. Kick Ass en est un parfait exemple : ce gamin rêvant de devenir un vrai justicier jusqu’au jour où il décide d’enfiler un costume qu’il a fabriqué lui même et de rendre justice. Il prendra surtout des mandales, puisque Dave est un geek replié sur lui-même, à la limite du looser. L’idée est géniale et très bien exploitée, le succès immédiat permet donc à Millar et son compère dessinateur, John Romita Jr (rien de moins), de creuser l’idée et de développer les conséquences. Album après album, l’univers Kick Ass s’étoffe et s’ancre dans une réalité tangible et crédible. Le trait de John Romita Jr, partageant son patronyme avec une véritable légende du comic book, son père, prend le contre-pied idéal à ce quotidien cru et violente. Son style ne s’efforce pas de respecter des proportions ou d’être hyperréaliste, s’opposant ainsi à la dureté de ce qui pourrait être la vie d’un apprenti super héros. Kick Ass est hyper-violent, politiquement incorrect, grossier et dérangeant, mais c’est pour cela qu’il est si exceptionnel à lire.
Kick Ass 3 t.2
Le début de la fin
Série en cours
Dessinateur : John Romita Jr
Scénariste : Mark Millar
Éditeur : Panini Comcics
Collection : Best of Fusion comics
[Romain Kapps]