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samedi, décembre 21, 2024
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«Inferno» : dantesque !

Alain Baruh
Alain Baruh
Le cinéma est un lieu merveilleux, on y trouve de tout: des comédies (mon genre préféré), des films d'auteurs (que j'apprécie pour leur diversité), des documentaires plus ou moins passionnants, des blockbusters et d'autres types de films. Fan du cinéma français et des pays latins, j'en ai fait ma spécialité. Rédacteur depuis de nombreuses années, j'aime partager mes connaissances et découvertes. «Le cinéma est fait pour tous ceux dont la curiosité est le plus grand défaut» Claude Lelouch

Robert Langdon doit résoudre de nouvelles énigmes pour sauver l’Humanité. Pour son troisième métrage inspiré des romans de Dan Brown, Ron Howard s’est entouré d’un casting international. Le résultat est probant. Le scénario,quant-à lui, présente quelques faiblesses par moments, mais ce n’est pas bien grave.

Inferno

«Sublime, grandiose et assez terrifiant», voici la définition exacte du terme  «Dantesque» dans le dictionnaire. Une expression qui résume parfaitement l’oeuvre de l’écrivain britannique Dan Brown, sortie il y a exactement une année dans les salles de cinéma. Après le célèbre «Da Vinci Code» apparu en 2006 qui mettait aux prises Tom Hanks et Audrey Tautou ainsi que «Ange et Démons» sorti trois ans plus tard, le réalisateur Ron Howard a remis son bleu de travail pour nous concocter cette suite tant attendue. La troisième partie des aventures de Robert Langdon est a l’image des précédentes. Dynamique, pleine d’effets spéciaux, de suspense et composée d’un casting de choix. Tous les ingrédients d’un bon thriller sont là. Pourtant, le scénario présente quelques petites incohérences.

«La population mondiale a mis cent mille ans à atteindre le milliard d’individus, un petit siècle de plus pour atteindre deux milliards et seulement cinquante ans pour doubler encore. En 1970 nous étions quatre milliards d’humains, aujourd’hui nous en sommes presque à huit !» En une phrase, le scénario du film est ainsi posé. Comme dans de nombreux métrages de science-fiction le thème de la surpopulation est mis en avant pour justifier les motivations de l’ennemi. Robert Langdon, en pompier de service va tenter de déjouer, cette fois-ci, les plans d’un milliardaire psychopathe  dénommé Bertrand Zobrist, bien décidé à combattre le mal par le mal. Un virus mortel caché quelque part sur la planète est prêt à être répandu. Le temps est donc compté pour notre héros qui va devoir non-seulement démasquer les coupables, résoudre des énigmes, mais aussi stopper la propagation de l’agent infectieux avant qu’il ne soit trop tard…

Filmée à Florence, Venise et Istanbul des sites incontournables du tourisme de masse, cette super-production américaine passionne dès les premières minutes de projection. Tirée du quatrième roman de l’auteur à succès («Le symbole perdu» n’a pas encore été adapté au cinéma), cette création peut compter sur un casting aussi international qu’original. On retrouve une fois de plus Tom Hanks dans le rôle principal. L’acteur de 61 ans a pris un coup de vieux mais joue assez bien son personnage amnésique. On peut lui reprocher quand même une accumulation de grimaces agaçantes liées au contexte. Il peine vraiment à jouer le drogué. Ce défaut disparaît, heureusement, par la suite. A ses côtés nous trouvons la belle actrice anglaise Felicity Jones. Très à l’aise devant la caméra elle accompagne Robert dans ses recherches. N’en faisant jamais trop, la jeune actrice est le pilier essentiel du film.

Inferno

Autre acteur de renom, le grand Omar Sy fait sa première apparition dans la trilogie. Il n’est pas le premier acteur français à rejoindre la saga, puisque Jean Reno, Audrey Tautou et Jean-Pierre Marielle ont également tenu des rôles-clés dans les épisodes précédents. Irfan Khan est aussi de la partie, l’acteur d’origine indienne qui joue un rôle ambigu dans cette production est assez connu du grand public. Il est apparu dans de nombreux films à succès tels que: «l’Odyssée de Pi», «Slumdog Millionaire», «The Amazing Spiderman» et «Jurassic World». Présent aussi du côté de Bollywood, le natif de Jaipur est aussi passé récemment de l’autre côté de la caméra.

«Inferno», l’enfer en italien, est la première des trois parties du chef-d’oeuvre de Dante Alighieri, la «Divine Comédie». Datant du XIVe siècle, elle est est l’un des plus anciens textes de la littérature italienne. Les deux autres parties en sont le «Purgatoire» et le «Paradis». La vie du poète occupe une place centrale dans l’intrigue. Les nombreuses références historiques et religieuses montent le niveau de l’histoire. C’est un vrai plaisir de traverser les nombreux palais, églises et musées. Très instructif et ne manquant pas de suspense, cette création est une réussite dans son genre malgré quelques légers défauts de mise en scène, des rebondissements étranges et un timing des plus bizarres. On peut aussi reprocher au réalisateur de nous faire du copier-coller, mais n’est-ce pas aussi le cas des romans qui lui servent de base?

Ce Blu-Ray «Digital Ultraviolet» contient de nombreux bonus. Nous avons droit aux éternels scènes rallongées et scènes coupées, aux bandes-annonces et à des infos sur la réalisation du film, mais aussi, chose assez rare, à six documentaires passionnants d’une durée d’une heure au total. Au programme: «Une vision d’enfer», «Inferno autour du monde» et «Un regard sur Langdon, Sienna Brooks et le milliardaire Bertrand Zobrist». Tout un programme qui vous motivera à revivre cette aventure mystérieuse à domicile.

  • Réalisateur: Ron Howard
  • Scénariste: David Koepp
  • D’après l’oeuvre de Dan Brown.
  • Avec: Tom Hanks (Robert Langdon), Felicity Jones (Dr. Sienna Brooks), Ben Foster  (Bertrand Zobrist)

 

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