A l’occasion de sa 12ème édition, le Zurich Film Festival a accueilli Hugh Grant, venu présenter son dernier film « Florence Foster Jenkins » au public suisse allemand. L’acteur a également reçu de la part du festival un Golden Icon Award pour l’ensemble de sa carrière.
Depuis quelques années, le charmant britannique se fait plus rare sur les plateaux de tournages. Il faut dire que l’acteur a été bien occupé puisqu’il s’est engagé notamment dans la politique de son pays. « Je ressentais le besoin de m’investir dans ce genre de causes qui m’a toujours beaucoup intéressé. Mais, je ne pense pas que ma contribution à la politique ait particulièrement affecté ma carrière d’acteur ». Si Hugh Grant ne fait pas partie du casting de « Bridget Jones’ Baby », il est en revanche comblé dans la vie par son nouveau rôle de père de famille.
L’année passée, Hugh Grant reçoit de la part de Stephen Frears, le script de « Florence Foster Jenkins » qu’il apprécie beaucoup pour son côté touchant où les émotions s’entremêlent. Attiré par l’idée de travailler avec ce réalisateur renommé (« Les Liaisons Dangereuses », « The Queen » et « Philomena »), le nom de Meryl Streep au casting ne passe pas non plus inaperçu. Il signe le rôle et partage ainsi l’affiche avec la détentrice du record de nominations aux Oscars sur laquelle l’acteur ne tarit pas d’éloges. « Jouer au cinéma avec elle, c’est comme jouer au tennis avec Roger Federer. C’était fascinant de donner la réplique à quelqu’un d’aussi talentueux ».
« Jouer au cinéma avec Meryl Streep, c’est comme jouer au tennis avec Roger Federer ».
Si « Florence Foster Jenkins » est sorti dans les salles romandes l’été dernier sans trop d’échos, la Suisse Alémanique a découvert le long-métrage mardi 27 septembre, dans le cadre du Zurich Film Festival. Pour rafraîchir les mémoires, le film raconte l’histoire de Florence, une apprentie cantatrice américaine des années 30, célèbre pour ses fausses notes. Persuadée de détenir un extraordinaire talent de chanteuse, Florence Foster Jenkins a un rêve, celui de remplir Carnegie Hall. « Le film célèbre les gens qui, comme elle, croient en la force de la musique », confie Hugh Grant qui campe le rôle de St. Clair Bayfield, mari et confident de la cantatrice. Unis dans la chasteté avec Florence, St. Clair est tiraillé entre l’amour qu’il porte à son épouse et la relation platonique qu’il entretient avec une femme plus jeune. « La relation peu commune qu’entretenaient la cantatrice et son mari m’a justement interpellé. Leur amour est basé sur un profond respect et une sincère affection ». Conscient de la voix très particulière de sa femme, St. Clair l’a soutenue dans tout ce qu’elle entreprenait et l’a ainsi aidé à réaliser ses ambitions musicales, n’hésitant pas à détruire toutes les mauvaises critiques. « Il a été son pilier. Il l’a protégée du monde extérieur et elle, en retour, a littéralement donné un sens à la vie de son mari. D’ailleurs, St. Clair n’est pas le même homme lorsqu’il est avec Florence, et comme le film en témoigne, les deux relations différentes qu’il entretient ne peuvent coexister ».
Pourtant habitué des comédies romantiques, Hugh Grant avoue avoir cependant un penchant pour les films aux sujets moins traditionnels : « J’aime incarner des personnages plus complexes avec de vraies histoires à raconter. Le risque avec les rôles dans les comédies romantiques est que nos sentiments à l’écran se révèlent réels ». Même après toutes ces années passées dans l’industrie du film, il avoue ne jamais avoir eu une totale confiance en lui-même. « Je déteste voir mes films lorsqu’ils passent à la télévision. Qu’est-ce que j’ai pu être mauvais à l’époque ». Personne ne semble lui en avoir tenu rigueur. Surtout pas le Zurich Film Festival, qui sait reconnaître le talent en lui ayant remis le Golden Icon Award pour l’ensemble de sa carrière.
Florence Foster Jenkins
De Stephen Frears
Avec Meryl Streep, Hugh Grant, Simon Helberg…
Genres Biopic, Drame, Comédie
Nationalités Britannique, Français