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mardi, novembre 19, 2024
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How to get away with murder – saison 2

La première saison de How to Get Away with Murder s’était terminée avec un cliffhanger redoutable : Frank est celui qui a tué Lila, et Rebecca a été assassinée, mais on ne sait pas par qui… C’est ainsi que l’on se lance dans la deuxième saison, pour retrouver cette dose quotidienne d’ambiance judiciaire captivante, de meurtres déguisés et camouflés, de secrets tous plus glauques les uns que les autres. Le tout, enrobé d’une cohérence fascinante.

L’histoire développée dans le premier opus de la série ne fait que gagner en complexité, tout en se révélant peu à peu, et en gardant toujours une vraisemblance impressionnante. Les cinq stagiaires persévèrent dans leurs études à l’université et dans leur la maison d’Annalise Keating : Wes continue de chercher Rebecca et ses relations avec Annalise se complexifient et s’enveniment ; Michaela quitte son fiancé et redécouvre la vie qu’elle avait abandonnée ; Asher court après Bonnie et rejoint le club des secrets malgré lui ; Laurel se rapproche de Frank tout en essayant de comprendre les mystères de son passé ; Connor se calme avec son ami-amoureux hacker Oliver et leur relation se stabilise. Et tout cela en essayant tant bien que mal de continuer à cacher les meurtres commis et les secrets très délicats dont ils se trouvent tous responsables. Ils gagnent tous en maturité, en sérieux, et leurs caractères s’affirment. Ils n’hésitent plus à tenir tête à Annalise, à verbaliser leurs sentiments, à exprimer leurs désirs et surtout leurs craintes…

Car c’est bien dans une ambiance d’inquiètude et d’insécurité qu’ils restent travailler pour Annalise. Cette dernière les protège, les rassure, comme une mère avec sa progéniture. Chacun doit constamment se rappeler qu’est-ce qu’il a dit à qui, quel mensonge il a inventé pour garder son secret intact, quelle tactique il a employé pour détourner le sujet de la conversation. Le créateur de la série, Peter Norwalk, n’y va pas de main morte et ne laisse presque pas de répit à chacun des personnages. Il faut une imagination de génie et de grandes capacités de rédaction pour rendre compte avec autant de succès d’une histoire qui se révèle par flash-forward et par bribes non-chronologiques à chaque épisode. Cette construction avec des sauts en avant dans l’histoire donne envie de comprendre comment les étudiants et leurs professeurs en arrivent à de telles situations, et permet au récit de gagner en rythme pour entretenir la tension narrative. Et du suspense, on en trouve à tort et à travers dans cette série, et c’est peut-être un des points négatifs à soulever. On y trouve énormément de cliffhangers, presque à chaque fin d’épisodes, et on en vient à remettre constamment en question ce qu’on pense être vrai ou faux tant les révélations viennent modifier le cours de l’histoire à chaque fois. Un meurtre, un secret, une révélation, un autre secret, un autre meurtre… La structure peut sembler répétitive et assez similaire au sein des 15 épisodes de cette deuxième saison, mais l’originalité et la nouveauté est apporté par les divers jugements à préparer pour les clients d’Annalise, complètement externes aux secrets et aux affaires sordides de l’avocate, du moins, en général.

Cette deuxième saison est également beaucoup plus portée sur la sexualité. Autant on découvre un nouvel aspect de la vie charnelle d’Annalise avec son amie Eve qui resurgit du passé, autant le sexe devient vraiment un moyen d’évacuer la pression dont souffrent tous les personnages, chacun à sa manière et à son niveau. De fait, on a rapidement l’impression que tout le monde couche avec tout le monde, histoire d’oublier pour un instant les horreurs commises, et on est à la limite du cliché. On n’y tombe pas grâce aux personnages qui, loin d’être uniformes et stéréotypés, ont un passé, ont du vécu – plus ou moins joyeux – et ne sortent pas de nulle part. De Wes à Laurel, de Connor à Michaela en passant par Asher, chacun d’entre eux a une vie en dehors du huis-clos de la maison Keating, et cela apporte une richesse et une profondeur aux personnages qui en manque souvent dans les séries actuelles. Reste à savoir comment chacun d’entre eux va continuer de gérer la situation, et surtout de nous poser la même question : quelles seraient nos réactions, quel serait notre exutoire, jusqu’où notre morale et notre éthique seraient prêtes à se plier, quelle serait notre capacité à mentir, à cacher, à tuer, pour protéger ceux que l’on aime…

  • Créé par Peter Norwalk,
  • Avec : Viola Davis, Billy Brown, Alfred Enoch, Jack Falahee, Aja Naomi King, Karla Souza, Charlie Weber, Liza Weil.
  • Production : abc Studios, ShondaLand, NoWalk Entertainment
  • Distribution : abc Studios

 

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