Cette nouvelle création de Ridley Scott, nous ramène au centre de l’arène pour de nouveaux combats de gladiateurs. Le deuxième volet est plus impressionnant que la précédente version, au niveau des effets spéciaux, mais aussi du point de vue du scénario avec non-seulement une histoire de vengeance mais également, par une critique non-voilée de la Fin d’un Empire.
Passionné par l’histoire de l’Empire Romain depuis toujours, je me réjouissais à l’idée de découvrir le deuxième opus de Gladiator, après avoir déjà été subjugué par le réalisme de la première version, sortie en juin 2000. Autant dire que le nouveau péplum de Ridley Scott a comblé toutes mes attentes, voire plus.
Alors que Rome panse ses plaies après avoir assisté au tragique combat entre le héros des joutes, Maximus et l’Empereur Commode, morts tous les deux sur le sol sableux du Colisée, nous découvrons dans cette suite un autre décor, celui des conquêtes militaires en Afrique du Nord (Royaume de Numidie). Dans une citadelle Egyptienne, un guerrier dénommé Hanno et son épouse archère, Arishat mènent une vie pleine de quiétude avant l’arrivée d’envahisseurs entassés sur de nombreuses galères romaines. Fait prisonnier par l’ennemi, Hanno est transporté comme esclave dans la capitale de l’Empire. Fort au combat et doté d’une rage déterminante, celui-ci va attirer l’attention de Macrin, le grand organisateur de combats de gladiateurs. Entre instinct et destin, le héros de cette histoire, va non seulement tenter de sauver sa peau, mais également chambouler tout le système vacillant de ses ennemis…
Auteur de ce long-métrage remarquable d’une durée de deux heures trente, Ridley Scott (Napoléon, Blade Runner, Robin Hood, Seul sur Mars, House of Gucci, Alien), nous montre une fois de plus qu’il est le grand spécialiste de films humanistes et puissants. Déjà auteur du premier volet de ce qui va certainement être une trilogie, le réalisateur britannique nous offre cette fois-ci une image claire de ce qu’est la chute d’un Empire, avec ses abus en tous genre, ses luttes de pouvoir et ses révoltes internes.
Au casting, Russel Crowe (Maximus), Joaquin Phoenix (Commode), et Richard Harris (Marc Aurèle) ont cédé leur place a d’autres talents tels que Paul Mescal (Lucius) choisi pour sa musculature, Pedro Pascal (Général Acacius) et Denzel Washington (Macrin) qui sont parfaits dans leurs rôles respectifs. Une mention spéciale pour le dernier acteur cité, qui en prenant de l’âge, ressemble de plus en plus à Morgan Freeman, dans sa jouerie. Nous retrouvons également Connie Nielsen (Lucilla) et Derek Jacobi (Gracchus) comme mère de Lucius et comploteur politique.
Les décors du film réalisé à Malte (Colisée) et au Maroc en hiver 2023, présentent avec minutie, le Port d’Ostie et d’autres lieux emblématiques de l’histoire romaine, hélas assez méconnus du grand public.
Cette réalisation haute en couleurs et effets spéciaux est un spectacle complet pour les amateurs de films historiques et captivera certainement les fans de grosses productions, qui se délecteront de chaque minute du film.
Réalisateur : Ridley Scott
Avec: Paul Mescal (Lucius), Pedro Pascal (Général Acacius), Connie Nielsen (Lucilla), Denzel Washington (Macrinius), Joseph Quinn (Empereur Geta), Fred Hechuinger (Empereur Caracala), Lior Riaz (Viggo), Derek Jacobi (Gracchus), Rory McCann (Tegula), Tim McInnery (Thraex), Alec Uttgoff (Darius), Alexander Karim (Ravi), Chi Lewis Parry (Phoebus), Riana Duce (Hyacinthia), Alfie Tempest (Lucius enfant), Hadrian Howard (Agedilios), Lee Charles (Le Goth).
Production : Paramount Pictures, Red Wagon Entertainment & Scott Free Productions.
Distributeur : Warner.