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vendredi, décembre 27, 2024
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FIFF 2023 : Les femmes sont des (com) battantes et le montrent bien

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

Cette fois-ci et durant ma seconde journée au « FIFF », « Festival International de Films de Fribourg », je découvris 2 longs-métrages soigneusement filmés par leur réalisatrice respective. Malheureusement, décevants pour différentes raisons, dont la longueur des trames.


Untold Herstory : En 1953, une centaine de femmes sont envoyées sur l’Île verte à une trentaine de kilomètres de Taïwan. Prisonnières pour des raisons politiques les dépassant toutes, elles vont devoir cohabiter entre prisonnières et les autres détenus arrivés bien avant. Parmi elles, la jeune Kyoko douée en dessin et l’une des plus innocentes. Afin de survivre, même face aux geôlières, elles devront s’entraider et apprendre à mieux se connaître car la vie est rude là-bas. Même si parfois, l’amour peut aider à (sur) vivre.

Basé sur le roman de Cao Qinrong, « Liumagou No. 15 : Green Island Girls Team and others », écrit en 2012, « Untold Herstory » relate l’histoire de plusieurs femmes ayant réellement été emprisonnées sur l’Île verte pour un laps de temps souvent assez long.

Malheureusement, cette adaptation s’avère vraiment mélodramatique et portée sur le romantisme. Un choix scénaristique voulu par Zero Chou (« Wrath of Desire ») et Min-Hsuan Wu (« A mà »), mais qui relate une réalité un peu trop lisse. En outre, il reste dommage que le trio des héroïnes s’inspirent davantage de la vie de plusieurs femmes sur « Green Island » au lieu de 3 survivantes spécifiques, par exemple.

Néanmoins, le jeu des comédiennes (et rares comédiens) est incroyable, touchant et permet de comprendre que dans ce pays aussi, les guerres ont détruit nombres de vies humaines et animales. Une réalisation intense, pouvant bouleversée et historiquement fort intéressante.

A Banquet : Durant une soirée bien arrosée chez des amis, Betsley va vivre une incroyable expérience. Surnaturelle même selon ses ressentis par la suite. Son attirance dans la forêt à proximité de la fête va la changer à jamais et elle donnera désormais le sentiment à sa mère Holly et sa sœur Isabelle, d’être possédée. Sauf si c’est une lubie d’adolescente ? Mais dans ce cas-là, pourquoi aurait-elle cessé de manger soudainement sans perdre de poids ?

Un film abordant les relations mère-filles avec tous les sentiments négatifs et positifs du quotidien. Un sujet déjà exploré de nombreuses fois et qui peut facilement montrer des clichés. Pourtant, au travers de « A Banquet », la cinéaste Ruth Paxton les a évité jusqu’à un certain point.

S’il s’agit de son 1er long-métrage, elle a su s’entourer d’actrices plutôt talentueuses par rapport à leur rôle. Surtout les 2 principales protagonistes, soit Sienna Guillory (« Clifford »), alias la tenace maman « Holly » et Jessica Alexander (« La Petite Sirène 2023 »), « Betsey » la jeune transformée à jamais.

Malheureusement, l’histoire est longue, manque de dynamique et l’intrigue s’avère répétitive. Les personnages secondaires sont intéressants, mais pas suffisamment explorés ni exploités. Et la scène finale reste trop floue pour créer un véritable mystère. Une fiction pouvant donc, vite fasciner. Néanmoins, cette émotion diminuera rapidement par rapport aux raisons évoquées.

Quoiqu’il en soit, les 2 réalisatrices mentionnées dans cet article, soit Zero Chou et Ruth Paxton, demeurent prometteuses quant à leur carrière et il faut leur espérer de bons projets cinématographiques proposés, afin que leur savoir-faire se découvre davantage par le grand public.

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