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mardi, novembre 19, 2024
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Un FIFF 2017 au coeur du cinéma

Carlos Mühlig
Carlos Mühlig
Depuis des nombreuses années, Carlos Mühlig met son savoir faire journalistique et en matière de communication au service de sa passion pour le 7ème art.

Le Festival International de Films de Fribourg annonce les sections qui complèteront les axes forts de sa programmation du 31 mars au 8 avril prochains, une programmation qui interrogera en profondeur l’art et l’histoire du cinéma. Découverte d’abord : la section Décryptage plongera dans les arcanes du cinéma. Relecture de l’histoire du 7e art ensuite : la section Hommage à… : offrira au fondateur de la Cinémathèque suisse, Freddy Buache, de présenter cinq des films les plus chers à son cœur. Enfin, dans le même axe des cartes blanches qui font la marque du FIFF, c’est Myret Zaki, la rédactrice en chef du magazine économique Bilan, qui proposera, dans le cadre de la section Diaspora, cinq comédies populaires qu’elle aime regarder lorsque son âme réclame un peu de ses racines égyptiennes. L’annonce de ces sections complète celles des trois autres sections déjà dévoilées : Nouveau Territoire : Népal, Sur la carte de Douglas Kennedy et Cinéma de genre : Histoires de fantômes. Grand ami du Festival, c’est Marco Solari, président du Locarno Festival qui aura l’honneur d’ouvrir les festivités. Si la totalité des titres et invité-e-s du 31e FIFF sera annoncée le 15 mars, le Festival est heureux de pouvoir déjà dévoiler certains d’entre eux, notamment son ouverture, sa clôture et une première mondiale mise en musique en direct par Malcolm Braff.

Le documentaire The Eagle Huntress d’Otto Bell, portrait de la première éleveuse d’aigle de Mongolie, ouvrira le 31e FIFF, le 31 mars, sur une note lumineuse. Cette année, le FIFF invite Marco Solari, président du Locarno Festival qui célèbrera sa 70ème édition en août, à couper le ruban du FIFF 2017. La tonalité sera plus sombre pour la clôture, le 8 avril, puisque The Birth of Nation de Nate Parker, portrait d’un esclave qui tenta de se révolter trente ans avant la Guerre de Sécession, connaîtra lui aussi sa première suisse à Fribourg. Entre deux, le FIFF 2017 proposera environ 130 longs et courts métrages dont quelques événements notables. Le 6 avril notamment, dans le cadre de Cinéma de genre : Histoires de fantômes, le musicien Malcolm Braff viendra accompagner au piano la première mondiale du film dont il a signé la bande sonore : l’étonnant Bumbai Bird, du Suisso-Indien Kamal Musale.

Opening Film – The Eagle Huntress – FIFF 2017

Décryptage : Cabinet de curiosités cinématographiques
La section thématique du FIFF cherche, chaque année, à réunir des films de grande qualité qui échappent aux radars de la distribution voire des festivals. Après des thèmes comme L’image de l’Islam en Occident (2012) ou Pouvez-vous rire de tout ? (2015), il est apparu au cours des derniers mois qu’un nombre inhabituel d’excellentes productions sont actuellement consacrées au cinéma lui-même. La disparition de la pellicule a changé la nature du medium, mais aussi de la production, de la cinéphilie et de la sauvegarde des patrimoines. Dans ce tournant fondamental, certains cinéastes prouvent l’importance culturelle et sociale du cinéma en explorant ce qui fut : ainsi du Suisso-Américain Alexandre O. Philippe qui viendra présenter en première suisse son documentaire 78/52 tout juste dévoilé à Sundance : un film d’une heure trente qui décrypte de manière passionnante la fameuse scène de la douche du Psychose d’Alfred Hitchcock.

Diaspora : Myret Zaki et l’Egypte
Rédactrice en chef du magazine Bilan et fine analyste économique dont le visage et la voix sont bien connus en Suisse romande, Myret Zaki est une femme d’engagements. Elle succède pour Diaspora, cette carte blanche si particulière qui offre à une personnalité exilée la possibilité de montrer des films qui lui rappellent son pays d’origine, au dessinateur Patrick Chappatte (Liban), au hockeyeur Slava Bykov (Russie), ainsi qu’aux cinéastes Atom Egoyan (Arménie), Tony Gatlif (Roms) et Mira Nair (Inde). Myret Zaki a réuni, à travers cinq films inconnus des non-Egyptiens, les réalités économiques de son pays d’origine, des années 40 aux années 90, à travers les armes du peuple que sont l’humour, le chant et la danse. Des témoignages d’un temps où le pays chantait, riait, dansait. Malgré tout.

Freddy Buache © Cinémathèque suisse.

Hommage à… : Freddy Buache
Dans la section Hommage à… : qui a, par le passé, célébré l’immensité du cinéma iranien (2014) ou le courage des Syriens (2015), le nom de Freddy Buache s’est imposé à l’équipe du FIFF comme une évidence. Le lion de la Cinémathèque suisse de 1951 à 1995 a accueilli avec enthousiasme la proposition du Festival : choisir cinq de ses chefs-d’œuvre de chevet. Pour Thierry Jobin, directeur artistique du FIFF, « Freddy a changé nos vies, à nous tous qui respirons cinéma, parce que, sans avoir besoin de s’en persuader en lisant les interminables fiches de renseignement de la Confédération qui cataloguaient ses activités gauchistes (pour rester poli), Freddy Buache a, bien avant le FIFF, contribué à défendre la diversité culturelle, ouvert les yeux sur les cinématographies de l’Est et au-delà, rappelé les fondamentaux d’un mode d’expression que peu de gens ont porté si haut dans l’échelle des arts. Il était temps de le porter, lui, haut devant vous.»

Partenariats et nouveautés
Le FIFF 2017 dispose d’un budget de 2,2 millions de francs. Au cours des derniers mois, il peut se féliciter d’avoir accueilli de nouveaux membres et partenaires. Notamment, et pour la première fois cette année, trois sponsors soutiennent spécifiquement des sections : la SSR SRG devient le soutien de toutes les rencontres, débats et tables rondes en plus du traditionnel Think Tank ; les Transports publics fribourgeois (TPF) s’adjoignent à l’aide du Canton pour Planète Cinéma, le plus grand programme scolaire de Suisse avec plus de 10’000 inscrits à ce jour ; et les Séances de minuit auront lieu grâce à Wall Street English, premier sponsor de l’histoire du FIFF à s’engager pour une section parallèle. Le Festival espère vivement que ce nouveau type de partenariat, qui vise à parrainer la matière première de la manifestation, ses sections toujours originales et riches, fera florès à l’avenir : les organisateurs doivent faire face aux défis qu’implique son succès grandissant avec un budget qui stagne. Pour diversifier ses sources de financement, le comité du FIFF a en outre décidé de créer un FIFF CLUB sur le modèle du Leopard Club de Locarno : pour 5 000 ou 10 000 francs, les particuliers ou les entreprises qui le souhaitent pourront vivre le FIFF de l’intérieur avec des privilèges VIP. Animé ni par un goût du luxe ni par une folie des grandeurs, le FIFF espère que cette initiative résonnera favorablement auprès de toutes celles et tous ceux qui aiment le Festival.

BILLETERIE
Prévente sur www.fiff.ch à partir du 15 mars 2017

Festival International de Films de Fribourg
Du 31.03 au 08.04 – Fribourg
[Tiré du communiqué de presse]
www.fiff.ch

 

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