Malgré la météo capricieuse, l’ambiance au sein du festival est au beau fixe. Les festivaliers-ières sont curieux-euses de découvrir les nombreuses Premières du « Festival du Film Français d’Helvétie » pendant son Jubilaire. Et mes 2 découvertes du jour me plurent grandement.
« C’est le monde à l’envers ! » : S’enrichissant de plus en plus au gré des augmentations des catastrophes écologiques, par le biais de son importante position au sein d’une grande entreprise cotée en bourse, Stanislas va finalement, tout perdre du jour au lendemain. Comme des milliards d’êtres humains. Sentant la situation empirée, avec sa femme et son fils, ils décident de quitter Paris pour se rendre à la campagne malgré le long parcours à effectuer en… vélos jusqu’à la région du Morvan. Sur place, ils espèrent découvrir leur nouvelle ferme achetée un peu avant la catastrophe. Mais rien ne va se passer comme prévu. Car une fois arrivés devant l’exploitation, Stan et sa famille seront accueillis par des gens peu aimables et en colère. La cohabitation semble même impossible. Alors, qui arrivera à ses fins et dans quel but ?
La 1er surprise du nouveau long-métrage de Nicolas Vanier (« Champagne ») demeure au niveau de sa distribution. Car certaines têtes d’affiche choisies, comme Michael Youn (« Divorce Club ») ou Valérie Bennoton (« Juste Ciel ! »), sont aux antipodes de leurs rôles habituels.
Ce pour différentes raisons à l’exemple de leur jeu d’acteur-trice, leurs dialogues ou encore, au travers de leurs réelles implications au sein de cette comédie tragi-comique avec sa pointe de fantastique. Leurs collègues s’avèrent tout autant bons, davantage même Barbara Schulz (« Bernadette ») qui incarne très bien « Sophie », l’épouse de l’ambitieux « Stan ».
« C’est le monde à l’envers ! » est aussi superbement scénarisé et filmé. Outre les splendides images de la campagne de la Bourgogne, la folie humaine ne demeure jamais loin du quotidien sur fond de fin du monde. Néanmoins, l’humour et une forme de légèreté se constatent et s’apprécient tout au long de l’histoire.
Surprenant, efficace, intelligent et maîtrisé, « C’est le monde à l’envers ! » est donc un chef d’œuvre qui devrait plaire à un large public. Il interpelle également de nombreuses fois. Qu’il s’agisse de terminologies illogiques, de procédés ancestraux utiles ou de la survie animalière, en passant par des choix absurdes intergénérationnels. A découvrir dans tarder dès le 10 octobre 2024 au cinéma.
« A l’ancienne » : En Bretagne sur une île coupée du monde, 1 seul et unique bateau fait le trajet depuis le continent 1x par semaine, Jean-Jean et Henri découvrent que le jackpot de la loterie nationale a été gagné par l’un des habitants des lieux. Les 2 filous cherchent alors à savoir de qui il s’agit car ils ont une idée en tête… Faire copain-copain avec cette personne afin d’en tirer un maximum de bénéfices. Mais lorsqu’ils le découvrent à son domicile mort, son ticket à la main, ils en sont d’abord choqués. Les minutes passent cependant et une idée lumineuse leur vient en tête. A partir de ce moment, en avant les petites magouilles !
Dans les premiers rôles de cette bonne comédie, le trio gagnant avec Chantal Lauby (« Jour J »), Didier Bourdon (« Cocorico ») et Gérard Darmon (« Irréductible »). Mais surtout, le 4e personnage fort est l’île qui accueillit l’équipe de production et eut son importance tout au long de l’histoire.
Basé assez librement sur un long-métrage irlandais de 1998, « Vieilles canailles », « A l’ancienne » reste une comédie divertissante et amusante. Les décors naturels de l’île, une presqu’île en réalité et située dans le département du Finistère, et surtout les interactions entre les protagonistes amènent davantage de mordant et plairont certainement à un large public.
Si le scénario ne s’avère pas le plus original, les idées des arnaques des vieilles canailles démontrent principalement leur acharnement et débrouillardise. Quant aux allusions cinématographiques, parfois subtiles, parfois saisissables rapidement, elles égayent la trame et font plaisir à (re) voir.
S’adressant à un large public, « A l’ancienne » démontre que le 3e âge, ou la génération X, a encore beaucoup de ressources face aux caméras. Malgré quelques clichés, les spectateurs-trices passeront un bon moment en famille et entre ami-e-s, tout en découvrant la beauté des lieux.