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samedi, novembre 23, 2024
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« FFFH 2021 » : Les journées « Bleues et Rouges » et la formidable ovation

Des applaudissements mérités pour cette 17ème année.

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

Poursuivant mes découvertes durant le « Festival du Film Français d’Helvétie » le samedi 18 et dimanche 19 septembre 2021, j’eu notamment mon incroyable coup de cœur pour « Presque » et découvrir une très intense interprétation de François Cluzet dans « L’Homme de la cave ».


C’est donc face à un côté obscur du comédien Français susmentionné que je visionnais un thriller surprenant et original, « L’Homme de la cave » :

Hélène, Simon et Justine Sandberg forment une famille heureuse au sein d’un des quartiers les plus luxueux de Paris. Désireux de vendre leur cave dans l’immeuble où ils habitent, la transaction se fera avec Monsieur Jacques Fonzic, un sympathique enseignant. Mais jamais ô grand jamais, les Sandberg n’auraient soupçonné que ce dernier va envahir leur vie au point de les rendre malades. Vicieux et très organisé, ce professeur ne fait jamais rien par hasard…

Se basant sur un fait divers horriblement réel, le scénariste et metteur en scène Philippe Le Guay (« Normandie Nue ») démontre que le racisme existe malheureusement toujours. Mais cette fois-ci, sous une forme différente et beaucoup plus perverse.

En tête d’affiche, l’incroyable François Cluzet qui endosse un rôle à contre-courant par rapport à ses habitudes. Une interprétation remarquable et ce, dès son apparition. Mais si « L’homme de la cave » captive rapidement, un regret se note. En effet, un aspect important a été changé au sein de la trame et si ce choix s’avère bien scénaristique et assumé, l’histoire du long-métrage en demeure trop changée.

Puis, j’enchaînai avec « La Croisade » du réalisateur Louis Garrel :

Au moment de s’engager dans la rampe d’escaliers de leur habitation, Abel remarque l’absence de la trottinette électrique de son fils Joseph. Demandant à ce dernier où elle est passée, la réponse va purement et simplement choquer ses parents car leur enfant adoré l’a vendue. C’est avec stupeur et horreur même, que Marianne et Abel vont aussi découvrir qu’une partie de leurs affaires ont disparues… Ceci pour un projet très mystérieux au sein duquel, plusieurs enfants se sont associés.

Si les 30 premières minutes de « La Croisade » sont sympathiques, originales et amusantes, la suite du long-métrage risque de moins plaire à un large public. Notamment à cause des dialogues donnant l’impression d’être plus répétés que joués avec aisance.

Plusieurs bonnes idées font partie de la trame de « La Croisade », mais entre la distribution avec Louis Garrel (« ADN ») et Laetitia Casta (« Le Milieu de l’horizon ») et le mystérieux objectif dévoilé trop rapidement, cette fiction perd trop vite de son charme. D’autant plus que les parents ne sont pas forcément suffisamment stricts par rapport aux bêtises commises.

Enfin en cette journée « Bleue », je terminai avec mon coup de cœur du « FFFH 2021 », à savoir « Presque » :

Louis est un homme très occupé car en tant que croque-mort, il a systématiquement un corps à préparer. Igor quant à lui, livre ses fruits et légumes à domicile sur son vélo électrique en essayant de respecter les délais du mieux possible. Les 2 hommes ne se connaissent pas du tout et leur métier respectif les éloigne davantage. Pourtant, au détour d’un virage, ils vont se croiser et d’une manière fort inattendue, ils vont apprendre à s’apprécier et changer leur destin à jamais.

Derrière cette magnifique, très amusante et surprenante réalisation, un duo insoupçonnable : le Français Bernard Campan (« Un sac de billes ») et le Suisse Alexandre Jollien débutant magnifiquement au cinéma. Se basant sur une partie de leur vie, ce « corbillard road trip » s’avère être d’une excellente originalité.

A la fois drôle et tragique, touchant et léger, étonnant et décalé, « Presque » eu un tel succès au sein du « Festival du Film Français d’Helvétie », qu’une ovation de plusieurs minutes du public (dont moi) se fit. Un fait donc notable et annonçant un futur chef d’œuvre cinématographique franco-suisse. Mais il faudra attendre pour le voir, car celui-ci sortira dans les salles helvétiques seulement le 22 janvier 2022.

Pour terminer ma 17ème édition biennoise, je découvris le bouleversant « De son vivant » :

Benjamin est au plus mal depuis un certain temps déjà. Après un contrôle médical, on lui diagnostique une très grave maladie. Sa maman Crystal fera de son mieux afin d’être avec lui. Un accompagnement qui se fera au fur et à mesure de 4 saisons en compagnie d’un médecin formidable et d’une infirmière adorable. Au final, Benjamin a peu de temps lui permettant de comprendre davantage sa maladie et de vider son bureau mémoriel…

La formidable Catherine Deneuve (« Terrible Jungle ») ainsi que l’émouvant Benoît Magimel (« La Fille de Brest ») sont en tête d’affiche de ce drame intense et humain. Derrière la caméra, Emmanuelle Bercot (« Fête de famille ») qui scénarisa aussi son long-métrage avec sa collègue Marcia Romano (« Les Hommes du feu »).

« De son vivant » s’avère être une fiction intense et démontrant différentes étapes et détériorations suite au grave problème de santé de « Benjamin ». Les spectateurs-trices auront l’impression de le suivre tout au long de sa maladie et de ses tourments. L’aspect théâtral aura également son importance et permet de s’évader quelque peu de cette tragique et déchirante fiction.

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