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lundi, novembre 25, 2024
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Fast & Furious 7 : pourquoi freiner quand on peut accélérer ?

Fast & Furious 7

Décérébré, vulgaire, pétaradant, mais… carton au box-office.


Eté 2001, un remake déguisé (version tunée) de « Point Break » remportait un joli succès au box-office. Deux ans plus tard, malgré l’absence de son réalisateur (Rob Cohen) et surtout de sa star autoproclamée (Vin Diesel), sortait une suite opportuniste (« 2 Fast 2 Furious »). Lorsque en 2006, le réalisateur américano-taïwanais Justin Lin livrait un 3ème volet mineur (« Tokyo Drift »), sans aucune tête d’affiche, il était loin d’imaginer qu’il allait ressusciter la saga avec un 4ème épisode (2009) puis la transcender avec un 5ème opus efficace (2011), s’inscrivant directement dans la lignée des films d’action des années 90. Avec un « Fast and Furious 6 » très formaté, Justin Lin et son producteur et acteur Vin Diesel ont confirmé tout le potentiel commercial de cette franchise.

Fast & Furious 7
Fast & Furious 7

Après avoir explosé le box-office mondial (3ème plus gros succès de tous les temps), « Furious 7 » (en VO) débarque en vidéo enrichi d’une version longue inédite. Confié au soin de James Wan, solide artisan de cinéma de genre (« Saw » et « Insidious »), ce nouvel opus a été marqué par le décès de Paul Walker en plein milieu de tournage, qui a imposé une réécriture du scénario et une sortie repoussée. Dans ce 7ème opus, Dominic Toretto (Vin Diesel), toujours accompagné de sa « famille », est au centre d’une intrigue de nouveau improbable lorgnant vers le thriller d’espionnage. « F&F7 » s’offre même le luxe de plagier ouvertement des scènes de « Mission : Impossible – Protocole fantôme ». L’absence totale d’enjeu est masquée par le discours racoleur et répétitif sur l’importance de la famille prôné par un Vin Diesel dont les prestations (jeu et physique) ne parviennent jamais à convaincre. S’il remplit admirablement le cahier des charges standard de la saga : poursuites, fusillades, bastons et plans culotte en surenchère, James Wan s’efface totalement derrière les codes visuels imposés par son prédécesseur. Le réalisateur sino-malaisien ne parvient jamais à exploiter le concept vendu de revenge-movie issu des années 70 qu’il avait pourtant déjà esquissé avec l’excellent « Death Sentence », et, à l’exception de quelques trouvailles visuelles ingénieuses (plan 360° suivant la chute d’un personnage), il n’arrive pas non plus à mettre pleinement en valeur les capacités physiques de ses acteurs (principalement Jason Statham et Tony Jaa) lors des scènes de combats.

Fast & Furious 7
Fast & Furious 7

Tout comme son prédécesseur, « F&F7 » reste un divertissement décérébré, un plaisir coupable dont le succès fraccassant annonce déjà une nouvelle trilogie.

Fast & Furious 7
De James Wan
Avec Vin Diesel, Paul Walker…
Universal

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