Dans la lignée des comédies légères à la française, déjà nombreuses à son actif, Benoît Poelvoorde donne cette fois la réplique à une Virginie Efira toujours aussi pétillante et talentueuse, même dans ce rôle de femme au cœur d’artichaut, écorchée par sa vie romantique chaotique.
Pour le scénario, Paul-André, un milliardaire dépressif, s’essaie à la vie de famille pour savoir si ce changement de cadre lui redonnera le goût de lui-même. Ainsi, il conclut un contrat avec Violette, trentenaire au cœur blessé, mère de deux enfants issus d’amourettes différentes et se trouvant au bord d’un gouffre financier.
De la rencontre d’univers paradoxaux et de caractères opposés qui finissent par se rejoindre, à l’abandon d’un monde au profit d’un autre, on s’aperçoit que ce sont des sujets déjà traités plusieurs fois dans d’autres comédies (« Romuald et Juliette », « La Famille Bélier », « La vie est un long fleuve tranquille »). Toutefois, « Une Famille à Louer » reste un bon film à regarder le week-end en famille. Pas de pellicule gâchée par des scènes de nu et de fesses inutiles. Tout y est astucieusement coordonné. Le film fait sourire, émeut quelque peu par sa caricature du théâtre de la vie, comme pour nous rassurer : « Y a pas que chez nous, alors ! ».
Il faut souligner que Benoît Poelvoorde est autant crédible dans les rôles comiques (« Le Boulet », « Podium ») que dans les rôles plus dramatiques (« Une Histoire d’Amour ») et que Virginie Efira rivalise à talent égal dans des rôles plus forts (« Le Goût des Merveilles »). Reste une mise en scène et une direction subtile, sans fausses notes ennuyeuses. Une perle du dimanche soir.
- Réalisation : Jean-Pierre Améris
Avec : Benoît Poelvorde, Virgine Efira
Distributeur : Impuls