Un volume modeste par la taille et par le prix, une couverture plus intrigante qu’attirante la silhouette noire de ce qui ressemble au Minotaure surprend – mais une démarche audacieuse que l’on imagine payante… Si non c’est à désespérer.
Stéphanie Batailler est une jeune femme que certains diront « ambitieuse » avec peut-être une touche de malveillance, je me contenterai pour ma part de la définir comme « sachant ce qu’elle veut » et donc cherchant le moyen d’y parvenir. Et il faut avouer que sa démarche mérite au moins d’être saluée tout en espérant qu’elle porte ses fruits. Comme elle le dit si bien « si vous n’avez ni relation ni connaissance il vous sera difficile d’entrer dans le monde du cinéma ». Or elle veut absolument y entrer. Et ce petit livre est à la fois le fruit de son expérience et son passeport. Elle nous raconte son premier entretien d’embauche au seuil du monde du cinéma dans une antichambre aseptisée et déshumanisée. Dans la salle d’entretien elle ne voit pas son interlocuteur. Et ce dernier ne veut pas lire son CV il veut savoir pourquoi elle veut faire ce métier. Et ce que vous tenez dans vos mains devient alors une formidable lettre de motivation. Stéphanie y montre ce qu’elle sait faire, comment à partir de rien – le contenu de son sac et le sac même – elle raconte une histoire qui serait bien banale et commune si elle n’y mettait pas du sien pour faire du neuf avec du vieux. On comprendra pourquoi je laisserai au lecteur le soin de découvrir et d’apprécier l’imaginaire/l’imagination de Stéphanie. On imaginera que Stéphanie sollicite désormais ses rendez-vous d’embauche en envoyant à la fois son CV et ce petit livre pour montrer à quel point ce métier de raconteuse d’histoires lui tient à cœur. Quant aux lecteurs employeurs, ils se feront un plaisir en découvrant une nouvelle manière de « se vendre ». Bonne lecture.
Entretien d’embauche à OhlalaLand
Auteure : Stéphanie Batailler
OhlalaLand Stories
[Noé Gaillard de Daily Books]