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jeudi, décembre 26, 2024
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Don’t Worry Darling est l’intelligent complot qui… tombe à l’eau

Pas d'inquiétudes... "Victory" est très sympa...

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

La toute nouvelle, et 9ème réalisation, de la polyvalente Oliva Wilde vient de sortir dans les salles obscures. Si son intrigue captive assez facilement et rapidement, le revirement final déconcerte et affaibli beaucoup la qualité de cette fiction. A regrets.


Alice et Jake Chambers forment un couple très heureux à Victory, une communauté épanouie durant les années 50 au cœur du désert. En apparence, Alice s’amuse et profite de la vie, de sa vie. Mais, en vrai, elle sent plusieurs fêlures au sein de cette collectivité. Et elle se demande souvent où est passée son amie Margaret, ce que fait exactement son mari dans l’ingénieurerie, ou encore, d’où vient leur nourriture à profusion ? Entre ses questionnements, cette mystérieuse mélodie qu’elle chante continuellement ou encore, ces nombreux secrets dont il ne faut pas en parler, tout l’effraye en réalité. Quant à s’enquérir auprès de ses proches ou de Frank, le visionnaire et dirigeant de Victory, elle ne se risquera pas de le faire. Car elle sait et sent qu’en demander davantage reviendrait à faire éclater cette dangereuse vérité…

Parmi toutes les polémiques des réalisations tournées ces derniers temps, « Don’t Worry Darling » est certainement l’une d’entre elles qui en a le plus subit. Ceci, principalement à cause des multiples changements de scénaristes, de comédiennes et comédiens ou des retards dus à la Covid.

S’il ne sert à rien de les détailler à nouveau, certains différents et mésententes se perçoivent également au sein de ladite fiction au travers des échanges entre les actrices et les acteurs. La séquence finale donne aussi l’impression d’avoir été subitement modifiée et malheureusement, bâclée. Cela rend le cœur de l’intrigue, et donc la conspiration sous-entendue, dénué de sens.

Des plans à rallonge, des faux raccords quant à la position des personnages ou automobiles, des décisions changées abruptement ou encore, des personnages importants subitement écartés, ce final n’a presque aucun sens. Dommage, car et heureusement, le reste de la trame de « Don’t Worry Darling » s’avère réussie et minutieusement réalisée.

A commencer par les décors et vêtements. Ainsi, les spectateurs-trices auront directement l’impression de s’immerger dans le passé, dans les années 50. Une superbe reconstitution en fait. Colorées et lumineuses, la plupart des scènes filmées dégagent une atmosphère feutrée et où tout le monde pourrait, les premiers temps, se sentir bien au sein de cette petite bourgade.

Musicalement, le compositeur John Powell (« Jason Bourne ») offre également d’excellents titres. Si les percussions sont présentes à un juste degré, les sonorités délirantes et jazzées ajoutent les mélodies supplémentaires nécessaires, tant pour l’aspect dramatique, qu’au niveau de la légèreté de « Don’t Worry Darling ».

Au niveau de la distribution et outre les multiples désistements qui se firent, si Florence Pugh (« Les Filles du Docteur March ») est en tête d’affiche du long-métrage et démontre son savoir-faire quant aux nombreuses émotions interprétées, c’est du côté de Chris Pine (« Wonder Woman ») que son rôle interpelle le plus.

En effet, les différentes facettes de « Frank » amènent un trouble et malaise dès son apparition. Difficilement cernable, ce protagoniste fait très vite sentir au public qu’avec lui, les bonnes actions comme les pires, ont des conséquences. Et une partie d’entre elles vont même le dépasser…

Quoiqu’il en soit, « Don’t Worry Darling » ne s’adresse pas à un large public. Car entre son intrigue très mystérieuse, complexe et certaines scènes violentes, les plus jeunes auront de la peine à comprendre le sens général dudit long-métrage.

Néanmoins, les personnes curieuses de découvrir ce film à suspense assez intense, original et relativement efficace, sauront probablement l’apprécier par rapport à toutes ses qualités évoquées et ce, malgré cette fin décousue et décevante.

En outre, les hommages rendus aux chefs d’œuvres des années 50 font plaisir à déceler et il est à espérer que cette fiction fasse tout de même parler d’elle.

Don’t Worry Darling
USA – 2022
Durée: 2h03 min
Suspens, Drame, Action
Réalisatrice: Olivia Wilde
Avec: Florence Pugh, Olivia Wilde, Chris Pine, Harry Styles, Gemma Chan, Dita Van Teese, Nick Kroll
Warner Bros. Switzerland
21.09.2022 au cinéma

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