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jeudi, novembre 28, 2024
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Doc Savage Arrive

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Doc Savage Arrive
Doc Savage Arrive

Doc Savage est un justicier à mi-chemin entre Superman et le Yul Brynner des sept mercenaires, un être exceptionnel accompagné par une bande un peu moins exceptionnelle. Un projet qui avait du potentiel et des moyens, et aurait pu être un précurseur d’« Indiana Jones » dans l’aventure exotique. Las ! De nombreux choix font de ce film une série Z flirtant avec le B.

UN SACRÉ ZOZO
Ce bon Clark « Doc » Savage Junior ayant des difficultés de prononciation qui le conduisent à écorcher jusqu’à son propre nom, nous utiliserons ici Doc, L’Homme de Bronze, ou parfois Bob pour éviter les répétitions. Hé oui, c’est sans doute le point essentiel et aussi le plus esthétiquement attractif du beau blond musclé, Monsieur Savage zozotte, c’est Môzieur Zavadze en fait, Clark Zavadze Zunior. Une particularité propre à la version française : le doubleur zozotte !!!

Les capacités d’abstraction de l’humain et plus particulièrement de l’amateur de cinéma alternatif sont pourtant considérables. Il est ainsi possible d’oublier qu’on mate un homme en costume de gorille écrasant des maquettes et y voir un affreux monstre géant réduisant des villes à néant. Il est même parfois possible de se laisser convaincre que Christophe Lambert porte bien la moustache (non, là quand même je vais un peu loin…). Mais il est absolument impossible de prendre au sérieux un héros avec un cheveu sur la langue, qui parle comme le chat de « Titi et Gros minet ».

Dès que Doc Zavaze ouvre la bouche, tous les efforts pour suivre le, heu, scénario, apprécier la, hum, mise en scène, se régaler de la, huh, chorégraphie des bagarres, disparaissent comme neize au ssoleil, si ze puis utilizer la comparaizon. D’autant plus que les traducteurs s’en sont donnés à cœur joie pour choisir les mots les plus imprononçables par notre valeureux redresseur de torts : point de « Arrêtez maintenant ! », noooooon, trop simple, on préférera « Zezez inztament! ».

UNE ÉQUIPE DE CHOC
Le Doc ne combat pas le crime seul, il s’est entouré de cinq spécialistes : un ingénieur, un chimiste (accompagné par un petit cochon rose, avec tout ce que cela amène de désopilant : on le sent bien, hein, un cochon, c’est rigolo ça un petit cochon… Surtout lorsqu’il s’appelle Habeas Corpus, avec plusieurs « s » pour Doc), un électricien, un avocat (qui a fort peu d’affection pour le cochon au début du film, mais deviendra, et c’est fort original, son ami par la suite), et un archéologue. Si dans la série de romans pulp dont est tiré le film chacun des sbires fait montre de compétences utilisables, ils sont ici réduits au rang de clowns ridicules et de crétins stéréotypés (même le pauvre cochon).

Du coté des affreux, on n’est pas en reste de stéréotypes. L’archi-némésis de Doc Savage est ici incarnée par le Capitaine Seas (si, si, il a une casquette de capitaine, une armée de marins et un yacht !), secondé par toute la bureaucratie évidemment corrompue d’un petit pays d’Amérique Centrale.

Pour le scénario, de l’aventure exotique dans toute son originalité ! Doc Savage est tiré par son super sixième sens de bronze d’une méditation transcendantale et fort peu vêtue dans sa garçonnière du pôle. Il retrouve son club des cinq dans sa maison de New York juste à temps pour apprendre que son père est mort, qu’il lui lègue des trucs, et subir une tentative d’assassinat par un Indien au style amazonien. Ils partent alors enquêter sur la disparition de Savage senior, liée à la possession par une tribu disparue du bout du monde d’un bassinet d’or liquide. Il y aura des passages secrets glissants et cachés par des buissons, de l’émotion poignante grâce à l’effet du charme fou du Doc sur une jeune secrétaire, et bien sûr de la bagarre. Un grand merci à ce sujet au réalisateur, qui a bien voulu sous-titrer lors du combat final le nom des différents arts martiaux utilisés par Doc et son pire ennemi. Un véritable catalogue de la Redoute pages techniques et sports de combat automne-hiver !

Un nanar gentiment désuet donc, qui doit tout au talent du doubleur du héros. Est-ce inné, est-ce forcé ? Laissons le mystère perdurer…

www.nanarland.com

[Hern]

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