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vendredi, décembre 20, 2024
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« Divergent » : une saga pour adolescents avec autant de profondeur

Adapté du best-seller éponyme écrit par Veronica Roth, « Divergent », au même titre que « Hunger Games », nous propose un univers dystopique orienté vers un public d’adolescents. C’est d’ailleurs ici que devrait s’arrêter la comparaison entre les deux films. Cependant, à la sortie de « Divergent », beaucoup de critiques ont cru bon de dire que les deux films proposaient le même univers, la même histoire et plus particulièrement les deux mêmes protagonistes.


Alors oui, les deux films sont des dystopies, de même que The Giver avec Jeff Bridges ou « Equilibirum » avec Christian Bale. Oui encore, il est vrai que nous nous retrouvons face à deux femmes qui vont se révolter contre leur situation, ce qui nous fait penser à « Brooklyn » avec Saoirse Ronan ou à « Wild » avec Reese Witherspoon. Pour finir, oui Katniss et Tris sont deux jeunes femmes qui subissent leur condition d’être humain (et non de femme).

Pourtant, Divergent et Hunger Games n’ont absolument rien à voir, car ils ne partagent ni les mêmes thèmes, ni les mêmes enjeux, ni le même message et encore moins le même monde. De plus, ces deux sagas ne partagent absolument en rien la même protagoniste. Si Tris est dans la révolte, dans l’action et dans la réflexion, Katniss, elle, subit complètement ce qui lui arrive. Elle est plus impulsive et refuse sa condition de symbole de la révolution alors que Tris, de son côté, n’est même pas considérée comme un symbole de quoi que ce soit !

Dire que ces deux films se ressemblent serait comme dire que James Bond, The Kingsman, Johnny English ou Mission Impossible sont identiques du fait qu’ils sont construits sur les mêmes bases : le film d’espionnage.

Nous allons donc laisser de côté les comparaisons hasardeuses et laisser place, uniquement, aux commentaires sur la saga « Divergent » dont le 3ème opus sortait le 16 mars 2017 sur nos écrans.

Divergent (2014), réalisé par Neil Burger avec Shailene Woodley et Theo James dans les rôles principaux, nous emmène dans un Chicago post apocalyptique au sein d’une société qui tente de maintenir la paix et la stabilité grâce à ses 5 factions : les Audacieux, les Érudits, les Altruistes, les Sincères et les Fraternels.

Les Audacieux font office de police/armée. Ce sont les plus sportifs, les plus courageux et ce sont eux qui protègent les remparts contre le monde extérieur censé être encore néfaste. Max est le leader de cette faction alors que Quatre, interprété par Theo James, est un haut gradé.

Les Érudits sont les intellectuels de cette société. Face à un problème, ils réunissent les faits dans le but de prendre la meilleure décision possible. Jeanine, interprétée par Kate Winslet, est à la tête de cette faction.

La faction des Sincères regroupe les individus qui rejettent le mensonge et croient en la Vérité même si elle n’est pas bonne à dire. Jack est le leader de cette faction.

Les Fraternels sont ceux qui cultivent la terre. Ils prêchent l’harmonie ainsi que la fraternité et refuse les conflits. Les Fraternels sont une sorte de hippie post apocalyptiques. Johanna est le leader de cette faction.

Enfin, les Altruistes sont des personnes qui rejettent tout égo. Ils sont en totale dévotion envers leur prochain. De ce fait, il a été décidé que la faction des Altruistes sera celle qui gouvernera la ville. De plus, c’est la faction qui s’occupent des Sans Factions. En effet, ils leurs donnent de la nourriture et des habits malgré le fait que les Sans Factions soient considéré comme inutile à la société.

Tris, interprétée par Shailene Woodley, ainsi que son frère Caleb sont nés dans la faction des Altruistes. Marcus, le père de Marcus, est le leader de cette faction

Marcus, Johanna, Jack, Jeanine et Max sont tous les 5 membres du conseil au sein du gouvernement.

Tous les enfants grandissent dans leur faction d’origine jusqu’à l’âge de 16 ans. Par la suite, on leur fait passer un test de personnalité dans lequel ils doivent affronter des épreuves servant à révéler leur trait de caractère dominant et ainsi les aider à choisir la faction qui sera la plus adéquate pour eux. En effet, cette société tolère le libre-arbitre et ces tests ne sont qu’indicatifs. Ce n’est pas parce que vous avez des parents Altruistes que vous serez Altruiste vous-même et ce n’est pas parce que les tests disent que vous êtes Érudit que vous êtes obligé de suivre ce chemin de carrière.

Évidemment, il y a une grande proportion d’adolescents qui, du fait de leur éducation, vont s’orienter vers la faction dans laquelle ils ont grandi. Cependant, il y a des développements psychologiques qui se font sans l’aide de personne et qui peuvent très bien nous amener à être plus courageux que serviable. Dans ce cas-là, il serait plus sage pour l’équilibre de la société de choisir une autre faction que celle dans laquelle on a grandi.

C’est un choix difficile, car il n’y a pas de retour en arrière possible : si les tests révèlent que vous êtes fait pour vivre au sein de la faction des Érudits, mais que vous choisissez malgré tout de devenir Altruiste, alors vous serez un Altruiste toute votre vie. Vous pouvez malgré tout vous faire expulser de cette faction si vous ne faites pas votre travail convenablement et, même si au final vous avez le potentiel d’être le meilleur parmi les Érudits, il sera impossible pour vous de faire vos preuves, car vous n’aurez pas l’autorisation de changer de faction. Dans le meilleur des cas vous aurez fait le bon choix ou simplement vous aurez suivi ce que dit le test de personnalité censé être infaillible. Dans le pire des cas, vous risquez de vous faire expulser et ainsi vous deviendrez un Sans Faction, obligé de vivre en marge de la société sans possibilité de faire de nouveau partie intégrante de la société.

Nous pouvons dès à présent faire un parallèle avec le monde dans lequel nous vivons. Tout comme « Divergent » et ses 5 factions, censées représenter des milieux professionnels, notre monde offre un choix limité d’orientations professionnelles, dépendant du lieu dans lequel nous vivons. Heureusement, nous pouvons toujours déménager dans une autre ville qui offrirait les possibilités d’études dans notre domaine de prédilection, mais, imaginons que notre ville soit la dernière existante sur terre… combien de choix de carrières seraient à notre disposition ?

De plus, au même titre que dans Divergent, nous sommes amenés à faire des choix cruciaux pour notre avenir professionnel dès notre plus jeune âge. Il n’est pas rare de changer d’orientation par la suite, mais il est extrêmement difficile de se réinsérer dans la société si cette prise de décision se fait tard dans notre vie. En outre, si nous perdons notre travail, nous nous retrouvons, comme les Sans Faction, en dehors de notre système avec une chance limitée de pouvoir à nouveau faire partie intégrante de notre société.

Dans certains pays, les habitants ont la chance d’avoir un système qui prend soin d’eux, même dans les moments les plus difficiles. Cependant, si nous regardons aux U.S.A, nous constatons un nombre important de sans-abri tentant de survivre comme ils le peuvent. Ces gens ont peut-être fait de mauvais choix étant jeunes, peut-être qu’ils n’ont pas eu de chance ou peut-être sont-ils nés comme ça. Quoi qu’il arrive, ils n’ont que très peu de chances de pouvoir un jour faire à nouveau partie du système.

En se baladant dans une ville comme New York il est frappant de voir que, très vite, nous ne remarquons même plus les sans-abri. Ils font partie du décor et ils ont très certainement appris à ne plus vraiment nous remarquer non plus.

La question se pose donc : est-ce que « Divergent » est une dystopie ou alors un film sur notre propre société dont on aura grossi le trait en la résumant à une ville ?

C’est en compagnie de son frère que Tris part au centre-ville pour passer son test psychologique devant l’aider à choisir la faction qui sera la plus adaptée pour elle et inversement le test permettant à la société de placer ses individus dans la faction qui la servira le plus.

Tous deux étant nés Altruistes, il y a une grande chance pour qu’ils soient orientés vers cette faction. Cependant, à la suite de son test, Tris apprend qu’elle est divergente, ce qui veut dire qu’elle a les aptitudes pour être performante dans les 5 factions. C’est un résultat extrêmement rare qui la met en péril, car les personnes hors normes sont considérées comme des menaces pour l’équilibre de la société.

En effet, une personne douée dans plusieurs domaines est moins contrôlable par sa hiérarchie du fait qu’elle ne rentre pas uniquement dans une catégorie, mais dans plusieurs. Un Altruiste sera altruiste quoi qu’il arrive, car il ne sait faire que ça ; mais une personne divergente, habitant chez les Altruistes, saura se montrer courageuse face à un danger ou alors réfléchie face à un problème. Cette personne est indépendante et n’aura besoin de personne d’autre pour régler ses propres soucis. De ce fait, elle n’aura pas besoin de la société pour s’accomplir personnellement ce qui, évidemment, pose problème pour notre société, tellement amoureuse du contrôle.

Imaginez que votre patron se rende compte qu’il n’a aucun moyen de pression sur vous. Vous devenez donc un problème pour l’entreprise pour laquelle vous travaillez, et ce, même si vous êtes très performant. Comme vous êtes en auto gestion, et donc incontrôlable, vous faites peur. Cette peur, venant de vos patrons, peut très bien vous amener à vous faire licencier. Il est donc dangereux d’être capable de faire plusieurs choses, capable de s’auto-gérer et donc d’être hors normes. On pourrait dire que votre « divergence » peut vous amener à finir sans travail ou, comme dans Divergent, à finir Sans Factions.

À la vue de ces éléments, il devient évident que ce film n’est que le reflet de notre propre société où les divergents (les personnes hors normes) ainsi que les Sans Factions (les personnes sorties du système) sont des problèmes. Nous vivons effectivement dans un monde où la norme est le maître-mot pour la stabilité et donc tout ce qui sort de cette norme pose problème.

Dès notre plus jeune âge, dans nos écoles, nous sommes conditionnés à ne pas faire de vagues et à ne pas non plus se retrouver trop à la traîne. Nous vivons dans un monde où nous allons donner de la Ritaline à un enfant un peu trop agité et où nous allons mettre de côté un enfant autiste simplement parce qu’il ne correspond pas à la norme.

C’est en toute connaissance de cause que Tori, qui a fait passer le test de personnalité à Tris, lui conseille de ne rien dire à personne et de rentrer chez elle pour ne pas éveiller les soupçons. Elle lui explique que les divergents sont purement et simplement éliminés et qu’elle est, de ce fait, en danger.

Le jour de la cérémonie du choix, Jeanine explique que le futur appartient à ceux qui savent où se trouve leur place dans la société. De plus, elle dit que la faction est plus importante que le sang (et donc que sa propre famille). C’est un bon moyen de pression pour inciter les adolescents à suivre le résultat de leur test et ainsi rentrer dans la catégorie qui permettra à la société de prospérer sans accrocs.

D’ailleurs, la façon de choisir sa faction n’est pas anodine, car les adolescents doivent se couper l’intérieur de la main pour laisser tomber une goutte de sang dans un des 5 récipients représentants les factions. Ce geste représente le don total de soi pour sa tâche. À partir du moment où la goutte de sang touche le fond du récipient, les adolescents deviennent des adultes et la faction devient leur nouvelle famille.

Dans notre monde, nous passons également par ces étapes, car une fois que nous avons décidé de notre chemin de vie et une fois que nous sommes complètement engagés dans ce chemin de vie nous n’avons plus autant de temps à consacrer à nos parents. Nous devenons des adultes, nous avons des responsabilités et par la suite nous avons notre propre famille à entretenir. De ce fait, notre travail passe avant notre famille : la faction avant le lien du sang.

Tris, toute divergente qu’elle est, décide, à la surprise générale, de laisser tomber sa goutte de sang dans le récipient des Audacieux. Elle fait donc une croix définitive sur sa vie d’Altruiste et par extension elle décide de quitter définitivement ses parents. De même, Caleb, décide de quitter ses parents pour aller chez les Érudits.

C’est à ce moment-là que la dimension politique entre en jeu. En effet, comme dit plus haut, les Altruistes sont ceux qui gouvernent la ville. Cependant, les Érudits, avec Jeanine à sa tête, aimeraient être la faction dirigeante. Si on ramène ce problème à notre monde c’est comme si deux partis politiques se battaient pour le pouvoir. Le credo de ces deux factions est complètement opposé créant ainsi un conflit politique dans ce Chicago post apocalyptique.

En effet, les Altruistes, en rejetant tout égo, se tournent vers leur prochain avant tout. Ils placent donc l’être humain au top de ses priorités pour avoir une société prospère.

Les Érudits, qui ne prennent des décisions qu’après avoir analysé les situations, vont mettre la société au top de ses priorités. De ce fait, les décisions prises par cette faction peuvent très bien aller dans le sens de la société et de l’individu ou alors uniquement dans le sens de la société et donc au détriment de certains individus. Ce genre de raisonnement permet, indirectement, de privilégier une certaine caste au détriment d’une autre (le rejet total des Sans Factions et le meurtre des divergents au profit des gens qui ne font pas de vagues et donc qui ne sont pas hors norme).

En quittant les Altruistes pour les Érudits, Caleb prend une décision politique qui va à l’encontre de son éducation. De plus, en voyant deux enfants d’une même famille quitter leur faction d’origine, cela donne du grain à moudre aux Érudits dans leur conquête du pouvoir.

Tris, qui ne se rend absolument pas compte de ce qu’implique ses choix, part donc avec sa nouvelle faction. Arrivée au centre d’entraînement, elle fait la connaissance de Quatre.

Il est très intéressant de noter que la relation amoureuse entre Tris et Quatre est finement écrite car elle ne prend pas moins de 1h20 pour se développer. Au contraire des films comme Creed qui va construire son histoire d’amour sur 3-4 scènes, nous sommes là confrontés à une relation qui se bâtit tout naturellement sur la durée ; ce qui est beaucoup plus appréciable en tant que spectateur et aussi beaucoup plus réaliste.

Quatre explique aux nouveaux arrivants qu’il y aura une série de tests physiques et psychologiques dont le but est de pousser les nouvelles recrues jusqu’à leurs limites. Cependant, les derniers au classement de ces tests seront expulsés de la faction sans possibilité de retour au sein des Audacieux et sans possibilité de retour dans sa faction d’origine.

À partir de là, nous suivons Tris devant faire ses preuves au sein de sa nouvelle faction tout en cachant un maximum le fait qu’elle est divergente. Quatre, également divergent, l’aide dans son périple et, ensemble, ils parviennent à faire que Tris réussisse ses tests sans trop se faire remarquer.

D’un autre côté (celui qui nous intéresse aujourd’hui) les Érudits, qui ont développé un sérum permettant de soumettre totalement les gens à leurs ordres, décident de l’utiliser sur les Audacieux (et donc sur l’armée). Jeanine, qui est à la tête de ce putsch, décide d’envoyer les Audacieux éliminer les Altruistes dans le but de prendre le pouvoir et ainsi de gouverner la ville.

Les Érudits sont donc prêts à éliminer une partie de la population, car ils sont convaincus que la manière de gouverner des Altruistes amènera à une future guerre. On peut aisément leur faire confiance car, comme on l’a déjà dit, cette faction repose ses actions sur des faits avérés. D’ailleurs cela se confirme dans le 2ème opus, Insurgent, quand on apprend que les Sans Factions, avec la mère de Quatre à sa tête, est en train de monter une armée dans le but de ramener les Sans Factions sur le devant de la scène.

Tris et Quatre, qui ne sont pas affectés par le sérum, du fait de leur divergence, arrivent à freiner l’invasion des Érudits avant de s’enfuir en train en compagnie de Caleb, Peter (un Audacieux ayant défendant sa cause avant celle des autres) et Marcus.

Le 2ème opus commence avec Jeanine qui explique que, fort de cette société regroupée en 5 factions, la paix est possible alors que 200 ans auparavant ce mot n’était même pas imaginable. Elle explique aussi que cette paix est menacée du fait de l’existence des divergents et elle en profite pour leur faire porter le chapeau de l’attaque des Altruistes. Ce faisant, Jeanine instaure la loi martiale et prend la tête du pouvoir.

C’est évidemment quelque chose que nous avons déjà vu dans notre propre monde et Divergent le dépeint merveilleusement bien. Les Érudits, et donc les intellectuels, travaillent main dans la main avec les Audacieux, et donc l’armée. Cette combinaison d’alliance donne immédiatement l’effet d’une dictature, car, persuadé de prendre les meilleures décisions possibles, les Érudits vont imposer leurs décisions et, grâce à l’armée, pourra les imposer de force s’il le faut ; un mal pour un « bien ».

Tris et ses petits camarades se retrouvent chez les Fraternels, car ceux-ci ne les jugent pas pour ce qu’ils sont ou ce qu’ils ont fait. Peut-être que, comme le dit Jeanine, Tris et les autres divergents sont coupables d’avoir attaqué les Altruistes, mais, quand on est Fraternels, on l’est quoi qu’il arrive. Même s’ils doivent cacher des fugitifs, l’important pour eux est qu’ils maintiennent la paix au sein de leur faction.

Au final, Tris, Quatre et Caleb s’enfuient alors que les Audacieux, ayant rallié la cause de Jeanine, attaquent la faction des Fraternels. Le petit groupe tombe malgré eux sur des Sans Factions qui les amènent à leur cheffe. On découvre une petite société dont, Evelyn, le leader n’est autre que la mère de Quatre.

Il est intéressant de voir que les Sans Factions ne sont pas pour autant des moins-que-rien. Tout comme dans notre société, on peut ne pas trouver sa place parce qu’on est trop qualifié ou alors parce qu’on ne l’est pas assez. Cependant, ce n’est pas parce qu’on n’est pas assez qualifié au moment du test ou de l’entretien d’embauche qu’on ne peut pas progresser suffisamment pour le devenir. Malgré le fait qu’ils soient en dehors du système, les Sans Factions prouvent qu’ils ne sont pas pour autant des moins-que-rien.

C’est donc tout à fait naturelle qu’ils veuillent retrouver une place dans la société, mais, comme la société ne les accepte pas, ils sont donc obligés d’employer la manière forte pour faire valoir leurs droits.

Comme dit plus haut, il faut noter que les Érudits avaient raison en disant que ce gouvernement n’était pas fait pour maintenir une paix durable. Malgré le fait que les Altruistes sont prêts à considérer les Sans Factions, ce n’est pas pour autant qu’ils sont prêts à les intégrer complètement dans la société.

C’est exactement le souci que nous avons dans notre société. Nous avons un nombre incalculable d’associations et d’aides publiques, mais au final ce que nous faisons c’est simplement de rendre la vie un peu moins difficile à ces gens dans le besoin. On ne les aide pas spécialement à se réintégrer et au final, il n’est pas rare d’entendre quelqu’un, bénéficiant d’aides publiques, se plaindre de sa situation. C’est un cas qui fâche régulièrement les gens qui, eux, sont inclus dans la société, car ils pensent que ces gens n’ont pas de quoi se plaindre du fait qu’ils ne font rien pour le système tout en bénéficiant d’aides venant de ce même système.

Le seul souci, c’est que, quand on donne du poisson à manger à quelqu’un, on le nourrit pour un jour alors que, quand on apprend à quelqu’un à pêcher, on lui donne de la nourriture pour le reste de sa vie.

Les Sans Factions qui sont juste inadaptées pour ce monde bien précis (ce qui ne veut pas dire inculte ou inutile) en ont marre de n’être pas considéré et aimerait de ce fait réintégrer pleinement la société pour subvenir à leurs propres besoins sans aide de personne.

Il est intéressant de remarquer que tant chez les Altruistes que chez les Érudits, les Sans Faction restent un problème qu’il faut soit laisser de côté soir carrément exterminer. Si on fait le parallèle avec notre propre monde alors on se rend compte qu’on pourrait très facilement faire face à de multiples guerres civiles si on se révoltait un peu.

Evelyn explique que la révolte est en marche et tente de convaincre Quatre de rejoindre cette armée en compagnie des Audacieux ayant pris la fuite pour ne pas être enrôlé dans le régime dictatorial de Jeanine. Quatre refuse, car il sait que sa mère veut prendre le pouvoir pour se venger de sa situation et non pour tenter de trouver un compromis qui arrangera toutes les factions en place ainsi que les Sans Factions.

Pourquoi remplacer une dictature par une autre ?
Cependant, suite à la découverte d’une boite, contenant un message des fondateurs de cette ville, qui ne peut être ouverte que par un divergent, Jeanine envoie son armée à la recherche de tout les divergents pour les capturer et les obliger à mettre leur vie en péril pour ouvrir le cette boite.

Tris, qui est la plus apte à cette tâche du fait de son taux élevé de divergence, se rend chez les Érudits qui menace de tuer des innocents tant qu’elle ne se sera pas rendue. Quatre, dans l’espoir de la sauver, accepte de créer une armée aux côtés de sa mère et attaque la faction des Érudits.

Après de multiples périples, Tris parvient à ouvrir la boite et l’hologramme d’Edith apparaît par le biais d’un enregistrement. Edith, explique que cette ville fut fondée à des besoins expérimentaux et que les divergents sont la clé car ils ont les facultés d’améliorer chaque faction du fait qu’ils ont le potentiel pour exceller dans chacune de celles-ci. Edith invite la population à les rejoindre dans le monde extérieur, car ils ont réussi le test en bravant les règles en vigueur en mettant les divergents en haut des priorités.

C’est là que, malheureusement, la réalité ne rejoint pas (encore) la fiction.
Jeanine décide alors d’enterrer la boite et de tuer Tris ainsi que Quatre car ce message va à l’encontre de tout ce que les Érudits avaient prévu. De plus, si ce message arrivait à l’attention des gens alors ça serait la fin de sa dictature.

Evelyn arrive en renfort, sauve la situation et tue Jeanine. Le message est diffusé sur tous les écrans de la ville et les habitants de ce Chicago post apocalyptique se ruent, vers les barrières entourant la ville, dans le but de sortir.

Le second volet est intéressant, car il met en exergue le fait que divergents et Sans Faction, du fait qu’ils ne soient pas dans la norme, sont un problème pour toutes les factions. Caleb se retournera même contre sa sœur, car, en tant qu’Érudit, il place le bien-être de la société avant l’individu. Convaincu que sa sœur fait parti du problème, il n’hésitera pas à mettre sa vie en danger pour le «bien» de la société qu’il prône.

Au final, il est très appréciable de voir une saga pour adolescents avec autant de profondeur. Outre le côté très divertissant du film et son histoire d’amour qui fera rêver plus d’une adolescente, Divergent propose une analyse très intéressante de notre propre monde.

Malheureusement, le deuxième opus est plutôt maladroit et on passe plus de temps à se demander si les motivations de chacun tiennent la route qu’à réellement apprécier l’histoire. La faute incombe évidemment aux scénaristes (différents entre les deux opus) et à son réalisateur (lui aussi différent entre les opus). Malheureusement le 3ème volet de la saga Divergent est réalisé par le même réalisateur que « Insurgent »… On peut donc dès à présent émettre des doutes sur la qualité de cet opus d’autant que, comme le veut la tradition, le 3ème tome du livre est partagé en deux films… On connaît le résultat pour « Harry Potter« , « Hunger Games« , etc. L’avant-dernier film est généralement mauvais.

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