L’une des meilleures surprises en ce « NIFFF 2024 », fut le long-métrage chinois « Breaking and Re-Entering » réalisé par le cinéaste précité. Drôle, avec de bonnes scènes d’action et une trame intelligente, la fiction divertit beaucoup et il est à espérer une suite au cinéma et sur « Netflix ».
Comment est née l’idée du projet ? J’ai toujours aimé les films de braquages et j’ai voulu faire une version chinoise à la façon « Ocean’s », qui est ma préférée du genre. J’ai donc commencé à travailler sur le concept. Mais un ami écrivain m’a suggéré qu’au lieu de voler, on pourrait plutôt rendre ce qui a déjà été dérobé. Cela n’a jamais été fait auparavant de cette manière et c’est en fait plus difficile à concrétiser. Ce que j’ai trouvé extrêmement intéressant.
En anglais, le titre du film est « Breaking and Re-Entering » et dans la version originale, c’est « Huan qian ». Qu’est-ce que cela signifie et pourquoi ces choix ? Pour celui en anglais et étant donné le concept, donc un braquage inversé, nous avions décidé d’employer le mot casse, synonyme de cambriolage. Puis, nous avons accentué le nom du film et de l’argent en retour sur place, par la « Rentrée » (soit « Re-Entering » en anglais »). Quant au titre chinois, il a également une double signification. Il peut se traduire par « rendre l’argent » ou « rends-moi mon argent ! ». Et l’équipe marketing a pensé qu’il pourrait être utilisé dans plusieurs sens pour la partie promotionnelle.
J’ai vu que votre film est diffusé en streaming sur « Netflix ». Que pensez-vous de cette plateforme et de votre film ? Mon film est proposé sur ladite plateforme depuis le 1er août 2024. C’est une expérience formidable car il est donc proposé à un public beaucoup plus large dans différents pays. J’espère donc qu’il aura son succès et que beaucoup de monde pourra le voir.
Votre excellente fiction utilise les genres de l’action et de la comédie. Pourquoi ces choix ? J’ai toujours aimé la thématique du braquage. Et mes préférences sont le mélange d’action et de comédie. Afin de consolider ces choix, nous avons décidé avant la production, que les dates les plus appropriées seraient pendant le nouvel an chinois. A cette période de l’année, il est très fréquent que les familles se rendent au cinéma afin de voir une réalisation tout public. Et depuis très longtemps, j’espère faire rire et divertir les gens. Surtout après la Covid.
Quelle a été la scène la plus facile à tourner ? Je ne dirais pas qu’il y a une scène plus simple à tourner. Mais l’une des plus agréables est celle où les 5 membres planifient les deux braquages, qui est bourrée de rires et d’improvisation. Je me souviens que mes acteurs se lançaient des piques et des répliques au hasard, ce qui apporte beaucoup plus d’énergie amusante dans les scènes. Et je pense que cela s’est vraiment vu à l’écran.
Vous avez construit des décors incroyables. Quel en a été votre plus grand défi ? Ce fut un processus créatif très amusant à faire avec l’équipe artistique, comme la porte de la chambre forte. Malgré le fait que la plupart des voûtes de Taïwan sont plus basiques, nous avons décidé de créer un accès plutôt hollywoodien, ce que personne n’a fait à Taïwan auparavant. Quant à la distribution, ce fut finalement assez simple de les rassembler. Principalement parce que j’ai pu leur parler en amont, ils comprirent assez rapidement leur personnage. A tel point que J. C. Lin (« Wen-Hao ») m’avais même suggéré de rendre encore plus muet son protagoniste. Ce qui correspondit parfaitement à ma vision.
Une suite à « Breaking and Re-Entering » serait-elle possible ? Et quelle serait sa trame ? J’en espère vraiment une car toute cette équipe est vraiment devenue une famille. Être tous les jours sur le plateau fut un vrai bonheur. Quant à la potentielle nouvelle intrigue, je la garde secrète. Mais un scénario est déjà prêt et il y aura plusieurs éléments sur l’espionnage.
Si vous pouviez venir en Suisse pour tourner un film, quelle serait l’histoire et où le filmeriez-vous ? Peut-être une suite de « Breaking and Re-Entering » ? Nous voulons qu’il se développe à l’international et cela correspondrait parfaitement. Sinon, j’ai depuis longtemps envie de réaliser un long-métrage romantique. Il pourrait d’ailleurs, se dérouler en Suisse. Je n’y suis jamais allé, mais j’adorerais visiter les petites villes.